Emmanuel Macron déclarait devant la presse internationale à quelques jours du premier tour, que l'Europe devait se transformer ou périr. Convaincu de la nécessité de renforcer, voire de refonder l'Union Européenne, le nouveau président de la République va bientôt se heurter à de profondes réalités, telles que la crise institutionnelle de l'Europe ainsi que le problème des relations avec les anciens pays de l'Est.
Pour Josse Roussel, la priorité sur l'Europe du nouveau chef de l'État sera l'harmonisation européenne: « ce sera une priorité économique, en termes de tentative d'harmonisation précisément de la situation de l'économie française […] vis-à-vis de ses grands partenaires, ses partenaires de la zone euro tout particulièrement. La continuité et l'amplification de ce qui a été entamé dans la mandature actuelle. »
Gilles Saint-Paul confirme ce jugement: « Moi je pense qu'Emmanuel Macron, c'est la même chose que François Hollande et donc on va avoir en gros le même gouvernement que le gouvernement actuel à quelques détails près. Ce gouvernement va poursuivre la même politique, on est dans le contexte d'une Europe relativement affaiblie et d'une France relativement affaiblie au sein de cette Europe. Et je ne pense pas que le pouvoir de négociation de la France sera très fort pour changer les règles du jeu au sein de l'Union Européenne. Je pense qu'Emmanuel Macron va se concentrer avant tout sur la continuation de la loi Travail. »
Le sénateur Yves Pozzo di Borgo constate que « curieusement, pendant la campagne, Emmanuel Macron est apparu comme le candidat le plus européen, ce qui est vrai. Mais quand on regarde bien son programme, il y a deux lignes sur le programme européen et l'on n'a toujours pas compris ce qu'il veut. Je crois simplement […] qu'il sera dans la continuité de Sarkozy et de Hollande. »
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