Russie-USA: tout ne va pas si mal

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Les événements des derniers mois sur la scène internationale et l'absence de déclarations pro-russes marquantes de Donald Trump ou de représentants de son équipe ont poussé certains experts - sans parler des Russes en général - à parler de mensonge, voire de trahison du président américain par rapport à la Russie.

A première vue, tout ce qui s'est passé dans le monde depuis l'investiture de Trump a effectivement ressemblé à un « retournement de veste », contrastant avec ses propos de campagne sur « l'amitié avec la Russie ».

Mais est-ce que tout va vraiment si mal en réalité?

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En analysant plus en profondeur, en prenant de la perspective et en renonçant aux appréciations précipitées de chaque démarche américaine isolément, se dessinent les contours d'une situation très différente qui donne des raisons d'être modérément optimiste.

Premièrement, avant d'exprimer un point de vue — quel qu'il soit — il faut prendre conscience du système de coordonnées dans lequel s'est retrouvé Donald Trump après son arrivée à la Maison blanche. Pouvait-il du jour au lendemain attaquer l'establishment antirusse alors qu'il était accusé par les médias de « travailler pour la Russie »? Et quel aurait été le résultat d'une telle politique?

Ces questions sont rhétoriques. Trump est de moins en moins accusé aujourd'hui de représenter les intérêts russes après l'attaque de la base aérienne syrienne par les USA.

Le lancement de la « mère de toutes les bombes » contre les positions de l'État islamique en Afghanistan et l'envoi d'une flotte près des côtes nord-coréennes, le tout couplé à une rhétorique ferme du président américain, était censé montrer la détermination de Trump et le sérieux de ses intentions de protéger les intérêts de la nation américaine dans le monde.

Cette attitude a également permis de justifier les dépenses faramineuses pour le réarmement de l'armée et de la marine (cette dernière a été gratifiée de 700 milliards de dollars).

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Si c'est vraiment ainsi que Trump a agi, alors nous avons affaire au calcul précis et froid d'un chef d'État et non à l'imprévisibilité et à l'impulsivité dont parlaient certains journalistes.

Deuxièmement, dans le champ diplomatique, il faut d'abord souligner la visite à Moscou du secrétaire d'État américain Rex Tillerson en avril. Le public n'a eu droit qu'à de sèches déclarations officielles en dépit d'une conversation de plusieurs heures avec Sergueï Lavrov et Vladimir Poutine. On ignore de quoi ils ont parlé mais les deux parties ont qualifié les pourparlers de « constructifs ».

La prochaine étape importante sera l'entretien entre les deux présidents au sommet du G20. Si aucun changement majeur ne survenait, cette rencontre pourrait enfin mettre un terme aux thèses conspirationnistes qui entourent actuellement les relations Russie-USA.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur.

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