« Mes amis qui sont restés dans la partie assiégée de la ville m'ont dit qu'un kilogramme de pommes de terre et d'oignons coûte aujourd'hui 25 000 dinars irakiens (22 dollars), le sucre est à 10 000 dinars (8 dollars). Certaines personnes ont dû renoncer au thé, boisson préférée des locaux », poursuit-elle dans son témoignage.
Selon elle, c'est le blé qui constitue la ration principale de la population qui le cueille elle-même.
La mort d'enfants
La situation des familles avec enfants est déplorable : impossible de trouver du lait infantile à Mossoul.
« Lorsque j'étais dans le camp de réfugiés d'al-Djadaa, j'ai rencontré une femme qui a perdu son enfant de 11 mois. Elle n'avait plus de lait, et aucune autre nourriture infantile n'était disponible », raconte l'interlocutrice de l'agence.
Selon elle, la femme avait cherché à persuader les extrémistes de la laisser partir. En effet, les terroristes empêchent les civils de quitter les quartiers occupés pour s'en servir de bouclier humain.
« Le djihadiste a répondu que lui-même avait perdu deux enfants et qu'elle devait subir le même sort. Son bébé est mort de faim », se souvient la femme.
Ce cas est loin d'être isolé. Des enfants disparaissent presque quotidiennement dans les quartiers de Mossoul-Ouest.
Poussés au suicide
Et de conclure que si dans certains quartiers on ne mange que du pain sec, dans d'autres, les habitants se contentent d'herbe. Qui elle aussi s'épuise.
Suivez Sputnik sur Telegram pour ne jamais manquer les actualités les plus importantes grâce à nos sélections du matin et du soir. Pour recevoir les actualités de notre chaîne, il suffit de télécharger l'application Telegram sur n'importe quel smartphone, tablette ou ordinateur puis cliquer sur le lien et appuyer sur « Join ».