Libre-échange: Trump comprend (enfin) que l’UE ne se résume pas à l’Allemagne

© AFP 2024 Nicholas KammDonald Trump
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L'administration Trump a « pris conscience » que les États-Unis avaient davantage intérêt à conclure un accord de libre-échange avec les pays de l’UE qu'avec la Grande-Bretagne post-Brexit. Or, le Président n’aurait pas saisi du premier coup que l'Allemagne ne pouvait pas signer toute seule un tel document, sans passer par l'UE.

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Les États-Unis pourraient négocier un accord de libre-échange avec l'Union européenne avant d'en faire de même avec la Grande-Bretagne, rapporte samedi le Times de Londres en citant des sources des deux côtés de l'Atlantique.

Selon le journal, la chancelière allemande Angela Merkel a convaincu le Président américain que les discussions avec l'UE seraient moins compliquées que prévu, et qu'il serait possible d'avancer sur ce dossier avant que Londres ne soit en mesure de négocier ses propres accords commerciaux après s'être libérée de ses obligations européennes, au plus tôt en 2019.

« Trump a demandé à dix reprises à (Merkel) s'il pouvait négocier un accord commercial avec l'Allemagne », raconte un dirigeant allemand cité par le journal.

« Elle lui a répondu à chaque fois "vous ne pouvez pas négocier avec l'Allemagne, seulement avec l'UE" ». La onzième fois, Trump a compris le message et dit: « Ah, on va conclure un accord avec l'Europe alors! »

Donald Trump a félicité les Britanniques pour leur vote en faveur du Brexit lors du référendum du 23 juin dernier et a promis à l'époque de négocier rapidement un accord de libre-échange avec Londres.

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Mais outre le fait que la Grande-Bretagne ne peut pas mener à bien de telles négociations tant qu'elle n'est pas officiellement sortie de l'UE, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, s'est dit optimiste sur le fait qu'un tel accord pourrait être rapidement finalisé entre Bruxelles et Washington après s'être entretenu vendredi avec son homologue américain.

L'ancien président américain Barack Obama avait provoqué la polémique en Grande-Bretagne pendant la campagne référendaire de l'an dernier en déclarant que Londres se retrouverait « en bas de liste » des priorités commerciales américaines en cas de Brexit.

A l'issue du référendum, la Première ministre Theresa May a cherché à capitaliser sur la promesse de Donald Trump sur un rapprochement commercial rapide avec les États-Unis pour rassurer les milieux économiques. Totuefois, écrit le Times, les derniers développements pourraient bien renvoyer à nouveau la Grande-Bretagne en bas de la liste.

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