Le président Nicolas Maduro a ordonné de déployer l'armée dans les rues de la ville en prévision de grandes manifestations. Les partis libéraux et les communistes se sont insurgés contre le régime au pouvoir. La perspective d'un dialogue s'éloigne de plus en plus alors que le gouvernement se prépare à envoyer l'armée contre l'opposition. Dernier scénario: les militaires peuvent encore exprimer leur propre volonté politique et s'emparer des leviers du pouvoir.
Des manifestations sont régulièrement organisées au Venezuela depuis 2014, entraînant parfois des morts.
L'activité protestataire a connu un regain fin mars après la décision de la Cour suprême du Venezuela de priver le parlement de son pouvoir législatif à cause « de décisions invalides ». La raison formelle de la discorde était le refus des députés de reconnaître comme invalide l'élection de députés de l'État d'Amazonas en décembre 2015 à cause des soupçons de falsifications.
L'Argentine, le Brésil, le Chili, le Costa Rica, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, le Paraguay, le Pérou, l'Uruguay et la Colombie ont appelé Caracas à annoncer des élections anticipées pour régler la crise politique.
La procureure générale Luisa Ortega Diaz a également condamné cette restriction du pouvoir législatif, la qualifiant de « démarche sapant l'ordre constitutionnel ». Finalement, la Cour suprême a retiré sa décision et a rendu son pouvoir législatif à l'Assemblée nationale, ce qui n'a pas stoppé l'opposition pour autant. Les manifestations se poursuivent.
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