De nombreuses professions sont confrontées aujourd'hui à un travail physiquement et mentalement éprouvant, notamment les travailleurs du BTP ou les caissières dans la grande distribution. Alors que cette problématique devient un sujet politique majeur, exprimant le rapport de la population face au travail, dans quelle mesure la politique doit-elle se saisir de ce problème?
Comment peut-on définir cette notion de pénibilité? Pierre Concialdi estime que c'est dans les métiers du BTP que l'on peut retrouver cette pénibilité en citant des critères physiques comme les températures extrêmes et les vibrations mécaniques. Il se réfère également au rapport Struillou de 2003 qui montrait « qu'il y avait une grande proportion d'ouvriers qui étaient exposés à au moins trois facteurs et même une proportion très importante à six facteurs de pénibilité évidemment plus que les cadres ou d'autres professions intermédiaires ».
Charles Beigbeder est totalement opposé « à cette loi et à tout décret qui encadre. Si on peut réduire la pénibilité au travail, on va le faire. Mais il ne faut surtout pas le faire de façon autoritaire par décret ou de façon législative, c'est d'abord du bon sens ». Le soutien de François Fillon donne ainsi des exemples: « quand on porte des charges, ça serait pas mal de s'échauffer un peu avant le matin quand on arrive au travail » ou encore « augmenter la rotation des collaborateurs dans une entreprise et d'éviter qu'ils passent 42 ans sur le même poste de travail ce qui est complètement grotesque ».
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