Parmi les arguments en faveur de ce scénario: les essais de missiles par la Corée du Nord, le défilé militaire à Pyongyang, la déclaration du dirigeant nord-coréen se disant prêt à une telle guerre, les discussions à Washington concernant une frappe préventive ou encore l'arrivée des destroyers américains à proximité immédiate de la péninsule.
La plupart des experts estiment que l'escalade sur la péninsule de Corée a atteint un niveau sans précédent depuis la fin de la guerre entre Pyongyang et Séoul en 1953.
Edouard Lozanski, président de l'université américaine de Moscou, doute de la probabilité d'une attaque des USA contre la Corée du Nord car « Trump aura besoin de l'accord de l'establishment politique de son pays ».
« Compte tenu de la réaction attendue de la Chine à un tel scénario, on peut prédire que le congrès n'approuvera pas une telle attaque », analyse l'expert.
« Pékin a tenté de persuader Pyongyang de renoncer à la politique de confrontation et a apporté à la Corée du Nord une aide économique. Au final, la Chine a récolté beaucoup d'ennuis sans aucune utilité, et a déçu aussi bien les Nord-coréens que les Américains. Le plus important pour Moscou et Pékin est de convaincre Kim Jong-un de reprendre les négociations », conclut Sheng Shiliang.
Les experts s'accordent à dire que la probabilité d'une guerre sur la péninsule de Corée est la plus élevée depuis 60 ans, et que la situation nécessite une solution politique et diplomatique. Les politologues sont également persuadés que des frappes préventives américaines contre la Corée du Nord sont peu plausibles, car Washington a conscience du risque de provoquer un conflit nucléaire.
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