« Ça donne le ton de la relation bilatérale à venir. Ça n'est certainement pas suffisant pour amener les Nord-Coréens à cesser leur programme, moins encore à dénucléariser, et moins encore à s'ouvrir à une fusion ou réunification pacifique entre les deux Corées. »
« A la télévision, Kim Jong-un applaudissait, rigolait… ce n'est pas l'attitude de quelqu'un qui est transi de peur par les propos de la nouvelle administration américaine. Cette façon de gérer ou d'appréhender le dossier nord-coréen par l'administration Trump ne va pas pour autant faire bouger l'axe. »
« Je relisais des propos de certains spécialistes américains en 2012, quand on leur disait que la Corée du Nord aimerait à court terme disposer de capacités balistiques intercontinentales pour atteindre le territoire américain, une bonne partie des spécialistes n'y croyait pas. Mais aujourd'hui, le moindre essai nucléaire ou la moindre démonstration, militaire ou pour le public, ne fait plus rire les Américains. »
En cas d'invasion ou de tentative de renversement du régime, le Japon et la Corée du Sud, qui hébergent 80 000 soldats américains, sont des cibles prioritaires. Une menace bien crédible qui empêche toute frappe de la part des États-Unis:
« Les Américains savent très bien que s'ils réalisaient une frappe préventive, quelle que soit la cible en Corée du Nord, les conséquences pourraient être d'un tel emballement que le niveau de risque est inacceptable, parce que beaucoup trop élevé. Donc la Corée du Nord joue là-dessus. »
Pourtant, une autre date-clé approche et avec elle la promesse d'un nouvel essai de tir: le 25 avril, soit le 85e anniversaire de l'Armée populaire de Corée. Ce même jour où Donald Trump a annoncé le déploiement de trois navires lance-missiles et des sous-marins pour des manœuvres navales avec la marine coréenne en mer de l'Est.