Les relations turco-américaines sont confrontées à plusieurs obstacles et malentendus depuis la fin de l'ère de la guerre froide, estime Sukru Hanioglu, professeur à l'université de Princeton, dans un article sur le site The National Interest.
Pourtant, tout a basculé lorsque la « menace soviétique » a été réduite au rang de mythe. Les différends culturels, la rivalité sur la scène régionale ainsi que l'inégalité des relations ont commencé à refaire progressivement surface.
En outre, si, avant les années 1990, les États-Unis soutenaient le mouvement islamiste au Proche-Orient et s'en servaient comme d'un outil dans la lutte contre les idées communistes, des événements ultérieurs, en particulier les attentats terroristes du 11 septembre 2001 aux États-Unis, ont sérieusement modifié l'opinion des hommes politiques américains, selon le professeur.
L'invasion des forces de l'Otan en Irak en 2003 a également joué un rôle dans la détérioration des relations turco-américaines, car la Turquie refusait que l'oncle Sam redessine la carte du Proche-Orient comme bon lui semble.
Il est cependant peu probable que la Turquie tourne elle-même le dos à ses partenaires occidentaux en faveur d'une alliance avec d'autres puissances, comme la Russie par exemple, à moins qu'elle se trouve forcée de le faire suite à des circonstances extraordinaires. La méfiance mutuelle des critiques et la concurrence ont cependant extrêmement fragilisé l'union Ankara-Washington, conclut l'auteur.
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