Petite incohérence: pourquoi le fil qui guide l'article de quelque 5 000 signes est la crainte de l'énorme influence de ces médias pourtant jugés « insignifiants » et indignes d'une quelconque attention?
Mensongers, pitoyables, insignifiants, selon le magazine, Sputnik et RT « ont une portée assez limitée » en Europe. Et toutefois, ils suscitent — quelle surprise ! — une grande préoccupation de la part des gouvernements français et allemand. Voudriez-vous savoir qui assure le bon fonctionnement de cette machine de propagande ? Des trolls spécialement entraînés dans une « fabrique de trolls » à Saint-Pétersbourg. Ces trolls ?
Parmi les mesures entreprises par ces trolls figurent les histoires créées de toutes pièces pour alimenter le sentiment anti-occidental, l'espionnage (bien sûr, nous excellons dans ce domaine) et le patronage idéologique. Par ce dernier terme entendez le fait que Moscou a ses préférences parmi les candidats à la présidentielle française, soutient prétendument le magazine slovaque Zem a Vek qui relaie des théories du complot ou finance des partis nationalistes italiens, hongrois et grecs avec des valises de cash.
Par conséquent, plutôt que de céder à la paranoïa, les Européens feraient mieux d'être prudents, résume le magazine. Si le « conflit médiatique » aide les candidats soutenus par la Russie à remporter les élections, ce résultat sera dû à la politique de l'Europe elle-même et à l'environnement médiatique anarchique qui a préparé le terrain, estime The Economist, sur un ton qui diffère tant du ton initial.
Mince alors, la Main du Kremlin n'est plus à blâmer ? Après des années de piques acerbes, cela en deviendrait presque blessant.
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