Le référendum sur la réforme constitutionnelle en Turquie qui s'est tenu dimanche 16 avril a apporté une victoire étriquée aux partisans du gouvernement présidentiel. D'après les données préliminaires, ils ont remporté 51,2 % des suffrages.
« Les résultats du référendum en Turquie sont peu réconfortants pour Erdogan : la victoire du oui sur le non est trop étriquée. D'autre part, les résultats du Brexit leur ressemblent d'une manière étonnante, ce qui n'a pas empêché Theresa May de se lancer dans leur réalisation avec détermination et sans détour », a écrit sur Facebook le président de la commission des Affaires étrangères de la chambre haute du parlement russe Konstantin Kossatchev.
Il souligne que, selon toute évidence, Recep Tayiip Erdogan non seulement cherche à renforcer son pouvoir personnel, mais aussi a abandonné la politique d'euro-intégration. En tout état de cause, la première réaction de Bruxelles ne laisse pas de doute : une Turquie de ce type n'a rien à faire dans l'UE.
« Cela n'a rien de déconcertant pour le dirigeant turc : il juge les objectifs intérieurs beaucoup plus importants », signale le sénateur.
L'un de ces objectifs consiste à surmonter la résistance de ses opposants assez influents, ceux qui ont tenté de perpétrer un coup d'État.
Le 21 janvier, le parlement turc a approuvé des amendements constitutionnels qui renforceraient les pouvoirs présidentiels sur le pouvoir législatif et judiciaire. S'il est approuvé lors du référendum, le Président pourra également rester le chef du parti politique qu'il représente, ce qui n'est pas autorisé par la législation en vigueur. La décision a été critiquée par les partis d'opposition qui y voient un abus de pouvoir du Président.
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