Sur la péninsule coréenne tout le monde se déteste, l'échange de menaces est chose courante dans les déclarations officielles nord-coréennes, mais aucune des parties n'est prête à frapper la première.
« L'élite nord-coréenne comprend que toute guerre sur la péninsule aboutira à la prise de Pyongyang et, par conséquent, à la fin de la belle vie. Les Américains, les Japonais et les Sud-Coréens comprennent, pour leur part, que le prix à payer sera trop cher », explique l'analyste.
Il ne s'agit pas seulement des pertes militaires que les alliés subiront en détruisant l'armée nord-coréenne, très motivée, ou de la contamination nucléaire. Tout est plus sérieux.
En outre, personne ne peut garantir que la Chine ne s'engagera dans la guerre pour défendre la Corée du Nord. Rappelons, au passage, que la Chine s'est engagée dans la première guerre de Corée, même en dépit de l'existence de l'arme nucléaire chez les États-Unis.
Le scénario d'une frappe limitée est également inacceptable, selon M. Mirzaïan. La plupart des sites nord-coréens sont souterrains et protégés par des rochers et il n'y a pas de garanties de leur destruction. D'autant plus que Pyongyang pourrait envisager cette frappe comme une déclaration de guerre et y répondre par sa propre frappe.
« C'est la raison pour laquelle aucun Président américain n'a osé frapper la Corée du Nord et aucune crise sur la péninsule coréenne, pourtant nombreuses ces 25 dernières années, n'a abouti à la guerre », conclut-il.
Toutes les parties se rendent bien compte des règles du jeu et sont bien conscientes des lignes rouges à ne pas franchir. On les a vues approcher, puis disparaître.
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