Un ex-général syrien accuse Assad de cacher des armes chimiques

© AFP 2024 Phillip GuellandArmes chimiques
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Un général syrien ayant déserté l’armée gouvernementale en 2013 affirme que Damas a dissimulé à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques plusieurs centaines de tonnes d’agents toxiques.

Le quotidien britannique The Telegraph écrit que l'ex-général syrien Zaher al-Sakat, qui ne s'est pas rendu en Syrie depuis trois ans, affirme, sans fournir aucune preuve, que Bachar el-Assad a dissimulé plusieurs centaines de tonnes d'agents toxiques.

Selon le quotidien, avant de déserter en 2013, Zaher al-Sakat a commandé une unité de guerre chimique au sein de la 5e division de l'armée syrienne. En mars 2013,  il a déserté, tout en conservant des contacts avec des officiels syriens.

« Ils (le gouvernement du président syrien Bachar el-Assad) n'ont admis l'existence que de 1 300 tonnes, mais nous savons qu'en réalité ils en avaient près de deux fois plus, au moins 2 000 tonnes », a déclaré l'ex-général.

Il prétend que le stock non divulgué comprend plusieurs centaines de tonnes de sarin, des précurseurs d'armes chimiques, des bombes aériennes capables de porter des charges chimiques et des ogives chimiques pour les missiles Scud. Selon lui, un important stock de munitions chimiques a été caché dans les montagnes près de Homs et dans la ville méditerranéenne de Djableh non loin de Tartous.

Mardi 4 avril, une frappe aérienne sur la ville de Khan Cheikhoun dans la province d'Idlib, en Syrie, a été suivie par l'intoxication aux produits chimiques de nombreux habitants.

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Des sources locales proches de l'opposition font état de 80 morts et de 200 blessés et en imputent la responsabilité aux forces gouvernementales syriennes. Celles-ci rejettent ces accusations et expliquent que le bombardement aérien sur Khan Cheikhoun a touché un entrepôt d'armes chimiques de groupes terroristes, dont les agents actifs ont alors contaminé la population.

Les autorités russes demandent une enquête impartiale sur cette affaire avec l'implication de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). En l'absence d'une telle enquête, l'origine de l'intoxication aux produits chimiques des habitants de Khan Cheikhoun reste donc controversée.

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