Massacres de Beslan: la Russie et les pouvoirs russes sont victimes du terrorisme

© Sputnik . Vadim Zhernov / Accéder à la base multimédiaПамятник детям погибшим в теракте 1 сентября 2004 года в Беслане
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«La Russie et les pouvoirs russes sont victimes du terrorisme», c’est ainsi que le président de l’association Solidarité Enfants de Beslan a commenté les accusations contre Moscou sur la tragédie de l’école de Beslan, attaquée par des terroristes en 2004, en ajoutant que «c’est à la Russie de régler ce problème, l’Europe n’a pas à s’en mêler».

Bientôt 13 ans après les événements sanglants de Beslan, Moscou se voit accuser par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) de « graves défaillances » dans le traitement de la prise d'otages de l'école du Beslan, attaquée par des terroristes. Cette décision du tribunal, qui a eu un écho retentissant dans la presse occidentale, a été commentée pour Sputnik par Henry-Paul Falavigna, président de l'association Solidarité Enfants de Beslan.

« La Russie et les pouvoirs russes sont victimes du terrorisme. C'est comme accuser Hollande d'être le responsable de l'attaque au Bataclan ou l'attentat de Nice », a expliqué M. Falavigna dans une interview accordée à Sputnik.

Selon lui, ces accusations à l'encontre de Moscou sont purement politiques et pourraient avoir les mêmes origines que celles qui parlent de l'utilisation d'armes chimiques par le gouvernement syrien.

« Cette condamnation de la Cour est politique. C'est comme en Syrie avec les attaques au sarin, inventées par les Américains. À Beslan, c'est la même chose, les Américains ont cherché à déstabiliser le Caucase, mais la tentative a échoué. Mais on n'arrête pas de nous dire que c'est la faute à Poutine », a-t-il affirmé en rajoutant qu'il y avait « une volonté délibérée des Européens et des journalistes d'aller contre la vérité ».

Le 10e anniversaire de la tragédie de Beslan, ce 1 septembre
D'après lui, le cœur du problème se trouve dans les intérêts de certaines personnes de se voir octroyer des dédommagements de la part du gouvernement russe. Ainsi, il évoque la 12e commémoration de l'attentat de Beslan.

« On a vu y arriver des femmes en T-shirts noires avec les inscriptions "Poutine assassin", et c'est elles qui ont porté plainte auprès de la Cour européenne. En fait, il y a toujours des mécontents, et là, on m'a dit qu'elles étaient mécontentes parce qu'elles n'ont pas eu d'appartements, par exemple », a-t-il expliqué.

Par ailleurs, M. Falavigna a invité tout le monde à aller sur le site de son association pour voir l'interview avec le docteur Leonid Rochal qui a parlé avec les terroristes pendant trois jours, essayant de négocier.

« En fait, il n'y avait rien à négocier. Ce n'étaient pas, comme c'était présenté en France, des "indépendantistes", c'était des terroristes », a-t-il déclaré en insistant qu'en accusant les forces de sécurité tout le monde avait tout simplement oublié que, dès le premier jour, il avait eu une vingtaine de personnes assassinées.

« Nous avons, par exemple, fait venir en France une jeune fille qui a perdu la parole parce qu'elle est restée trois jours avec sa mère assassinée le premier jour, dans les bras. C'est ça, la vérité. Mais nous avons en face les gens qui sèment la désinformation », a rajouté le président de l'association.

Le 1er septembre 2004, des terroristes ont pris une école en otage à Beslan en Ossétie du Nord. L'attaque s'est transformée en un bain de sang avec un triste bilan de plus de 330 civils tués, dont 186 enfants, et quelque 750 blessés. Le 12 avril 2017, la Cour européenne des droits de l'homme a jugé que la Russie avait commis de « graves défaillances » dans le traitement de cette prise d'otages, condamnant ainsi Moscou à verser quelque trois millions d'euros aux plaignants.

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