Comment expliquer la volte-face syrienne de Donald Trump?

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L’attaque chimique qui a été attribuée par l’Occident à Assad aurait fait changer d’avis Donald Trump, partisan jusqu’alors du non-interventionnisme. Rachel Marsden recevait à ce sujet Peter Jenkins, ancien diplomate britannique à Washington, Paris et Genève.

Donald Trump a surpris le monde entier le 7 avril en ordonnant le bombardement d'une base aérienne en Syrie, en représailles face à l'attaque chimique perpétrée quelques jours plus tôt. Pourtant l'ambassadrice des États-Unis aux Nations unies, Nikki Haley, déclarait quelques jours auparavant que le retrait du pouvoir du Président syrien Bachar el-Assad n'était plus une priorité pour son pays.

Durant la campagne de l'élection présidentielle américaine, le candidat Trump n'avait cessé de dénoncer l'interventionnisme et le « droit d'ingérence humanitaire » chers à sa rivale, Hillary Clinton. Le président américain a-t-il donc agi en contradiction avec ses engagements?

Peter Jenkins estime que la décision de Donald Trump peut s'expliquer par « la réaction de l'opinion publique occidentale à ce qui s'est passé à Khan Cheikhoun la semaine dernière, c'était sans doute difficile pour le gouvernement américain de ne pas réagir […] mais cela ne veut pas dire que sa réaction ait été bonne ».

L'ancien diplomate britannique poursuit: « la frappe américaine a constitué une violation de l'article 2 de la Charte des Nations unies: l'utilisation de la force contre un État membre des Nations unies doit être autorisée par le Conseil de sécurité pour être légitime. Ce qui n'a clairement pas été le cas la semaine dernière. Les États-Unis ne se sont pas trouvés dans une situation où la nécessité de se défendre vis-à-vis d'un adversaire qui avait commis un acte d'agression, peut justifier l'utilisation de forces, sans autorisation préalable ».

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