Deux versions existent concernant l'attaque chimique perpétrée près d'Idlib: la chute d'un missile syrien sur un site clandestin contenant des matières toxiques, et une provocation intégralement mise en scène, a déclaré le président russe Vladimir Poutine.
« Ici plusieurs versions sont possibles. Je crois qu'on peut en relever deux principales parmi elles », a déclaré le président russe.
La première version, selon le président russe, « c'est la chute d'un missile syrien sur un site clandestin contenant des matières toxiques ».
Et d'ajouter: « Mais tous essaient de ne pas s'en apercevoir, et personne cherche à ne pas faire de bruit sur cette question, bien que tous se soient mis d'accord sur le fait que les terroristes avaient utilisé des matières toxiques (…). Alors, ils en possèdent. Et si c'est ainsi, alors pourquoi ne peuvent-elles pas se trouver en Syrie? C'est une seule et même bande ».
« Et la deuxième version, c'est tout simplement une mise en scène, autrement dit, une provocation. Ceci est spécialement conçu pour faire du bruit et créer les conditions préalables, un prétexte pour exercer une pression accrue sur les autorités syriennes légitimes », a déclaré le président russe.
Vladimir Poutine a noté qu'auparavant on avait déjà parlé de l'attaque à Idlib comme d'une provocation.
« Mais pour donner une réponse définitive, il faut mener une enquête approfondie sur cet incident. Et il n'y a pas d'autres options. Voilà ce que nous proposons de faire », a conclu Vladimir Poutine.
« Ce qui pourrait être encore plus simple serait de venir dans cet aéroport, contre lequel on a porté les frappes et depuis lequel des avions chargés d'armes chimiques auraient décollé, et de tout contrôler. Si nos partenaires nous disent que des civils auraient été touchés par les frappes, alors que ces civils laissent passer les observateurs de l'Onu, les organisations internationales sur ces lieux, et il faudra tout vérifier », a indiqué le président russe.
Des sources locales proches de l'opposition font état de 80 morts et de 200 blessés et en imputent la responsabilité aux forces gouvernementales syriennes. Celles-ci rejettent ces accusations et expliquent que le bombardement aérien sur Khan Cheikhoun a touché un entrepôt d'armes chimiques de groupes terroristes, dont les agents actifs ont alors contaminé la population.
Les autorités russes demandent une enquête impartiale sur cette affaire avec l'implication de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). En l'absence d'une telle enquête, l'origine de l'intoxication aux produits chimiques des habitants de Khan Cheikhoun reste donc controversée.
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