Washington a annoncé ce week-end que le porte-avions USS Carl Vinson et son escadre faisaient route vers la péninsule coréenne, alors qu'ils devaient initialement aller faire escale en Australie.
Annoncée dans la foulée de la frappe punitive américaine en Syrie, cette décision a été largement interprétée comme une démonstration de force de l'administration Trump, qui s'est aussi dite prête à se charger « seule » du problème des programmes nucléaire et balistique nord-coréens, si Pékin ne faisait pas rentrer dans le rang son turbulent voisin.
« Le déploiement américain insensé pour envahir la RPDC a atteint une phase préoccupante », a réagi un porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères cité par l'agence officielle KCNA en référence au nom officiel du régime (République populaire démocratique de Corée).
« La République populaire démocratique de Corée est prête à réagir, quel que soit le type de guerre voulu par les États-Unis », a-t-il ajouté.
Certains experts avaient vu dans la frappe américaine en Syrie un message adressé à Pékin et Pyongyang pour indiquer que la politique de la nouvelle administration consistait à joindre les actes à la parole.
« Nous prendrons les mesures de contre-attaque les plus fermes contre les provocateurs, afin de nous défendre par la voie des armes », a ainsi précisé le porte-parole du chef de la diplomatie de Pyongyang, toujours cité par KCNA.
« Nous tiendrons les États-Unis totalement responsables des conséquences catastrophiques provoquées par ces actions scandaleuses. »
Samedi, la Corée du Nord avait cherché à montrer qu'elle ne se laisserait pas intimider par les États-Unis, en affirmant que la frappe américaine en Syrie prouvait « plus d'un million de fois » la justesse de son programme nucléaire.
Pyongyang justifie notamment par la menace américaine ses programmes nucléaire et balistique, qui sont interdits par plusieurs résolutions du Conseil de sécurité de l'Onu. Les manœuvres militaires annuelles conjointes menées actuellement par les États-Unis et la Corée du Sud sont également perçues comme une menace par le régime de Kim Jong-Un, pour qui ce ne sont en fait que des préparatifs pour une guerre.
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