« L'Iran est l'État qui a souffert le plus des armes chimiques et ainsi se dresse contre l'utilisation de ce type d'arme », est-il dit dans un communiqué du ministère. Or, dans ce cas concret, les armes chimiques ont été utilisées en tant que « prétexte pour déclencher une action militaire unilatérale, ce qui présente une menace et contredit la loi internationale ».
Dans un entretien à Sputnik, le conseiller du ministre iranien des Affaires étrangères et ambassadeur iranien extraordinaire et plénipotentiaire en Syrie dans les années 1998-2003 Hossein Sheikholeslam a exprimé ses condoléances au peuple frère syrien et a précisé la position iranienne en l'espèce.
Selon lui, à en croire les informations sur les attaques chimiques, les États-Unis auraient dû, avant d'attaquer, attendre les résultats de l'enquête du comité spécial, formé à la demande de la Russie et de certains membres non permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et censé mener une enquête approfondie sur l'incident à Khan Shaykhun et en déterminer les coupables.
« Cependant, les Américains ne s'intéressent pas à l'enquête, ils ont prononcé leur verdict et ont lancé une attaque. Ce qui atteste clairement d'un complot qui était tout simplement nécessaire dans les circonstances où les terroristes avaient le moral à zéro », a pointé M. Sheikholeslam.
Le conseiller a ainsi décrit l'ambiance actuelle au Proche-Orient : les militants subissent une défaite et sont confrontés à un avantage politique du côté du gouvernement syrien et de ses alliés, y compris des miliciens du Hezbollah, des forces de la Russie et de l'Iran.
« L'équilibre des forces a basculé sur la ligne de front. Et les parties qui ont vécu un fiasco, telles que les États-Unis, Israël et l'Arabie saoudite, ont tissé un complot afin que les terroristes puissent poursuivre leur activité destructrice », a poursuivi M. Sheikholeslam. « Cependant, nous, l'Iran, le peuple syrien, l'armée et les forces de la résistance, nous allons prendre des mesures pour faire en sorte que les terroristes ne puissent tirer aucun profit de cette attaque et nous ne leur permettrons pas d'entrer sur le champ de bataille, leurs forces restaurées. »
Quant à l'implication syrienne dans l'attaque, cette hypothèse semble tout simplement « irrationnelle et folle, une tâche impossible ». Après que l'OIAC a identifié tous les stocks chimiques et est passée à l'évacuation et à l'élimination de ces substances de Syrie, il est absurde que le gouvernement entreprenne une telle démarche folle, selon M. Sheikholeslam.
Tout cela se produit parce que les terroristes ont subi des pertes sur le champ de bataille et tentent désespérément d'obtenir un soutien des superpuissances comme les États-Unis, a-t-il expliqué. En cela, un rôle important revient aussi au peuple américain.
« Ils (les Américains, ndlr) ne devraient pas permettre à l'armée américaine de se transformer en armée de mercenaires, autrement dit, qu'ils agissent dans l'intérêt de ceux qui les paient », a pointé M. Sheikholeslam. Peu importe d'où vient l'argent, « le peuple américain ne doit pas rester muet et devrait intervenir. Les Européens et tous ceux qui défendent la liberté et la souveraineté des pays doivent empêcher ces agressions ».
Comme la tension augmente, elle pourrait se propager et avoir des conséquences dangereuses et irréversibles par la suite, a-t-il résumé, citant notamment les conséquences de l'invasion américaine en 2003 en Irak et en 2001 en Afghanistan.
« Nous souffrons toujours des conséquences de ces agressions. Le terrorisme qui a été généré est le résultat d'actions non autorisées, contraires à la charte du Conseil de sécurité des Nations unies, contre un État souverain et membre de l'Onu ».
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