En particulier, Bruxelles prévoit de travailler avec les organisations impliquées dans l'administration des régions du pays.
"Objectif: accroître le soutien public et la pression sociale en faveur de la mise en œuvre de réformes pro-européennes en Ukraine. Pour ce faire, l'idée est d'impliquer un large éventail d'associations liées aux processus d'administration au niveau régional dans l'évocation des sujets relatifs à l'UE, l'observation et l'activité des droits de l'homme ou encore la couverture médiatique de la mise en œuvre de l'accord d'association entre l'UE et l'Ukraine", indique le projet.
Les bénéficiaires du financement expliqueront aux activistes civils, aux médias et aux blogueurs la nécessité de mettre en œuvre des réformes pro-européennes, et organiseront la communication et les consultations entre les citoyens, la société et les représentants des autorités aussi bien au niveau local que régional. De plus, ils se chargeront d'expliquer les notions sociopolitiques aux citoyens et aux représentants du gouvernement à tous les niveaux.
L'argent sera alloué à des associations et à des activistes, ainsi qu'à des médias régionaux et blogueurs ukrainiens.
Chaque organisation d'activistes civils qui remportera l'appel d'offres pourra recevoir deux bourses de 27 500 euros chacune, les médias régionaux trois bourses de 13 750 euros, ainsi que 2 000 euros pour les blogueurs menant une activité pro-européenne.
L'UE élabore ce programme de propagande médiatique en Ukraine alors même qu'elle accuse Moscou de promouvoir ses idées à l'étranger.
"C'est la fameuse pratique du deux poids deux mesures des partenaires occidentaux. L'Union européenne, qui accuse la Russie de propagande, fait en réalité la même chose et recourt au soft power en soutenant les activistes civils et les ONG. L'objectif de tels projets consiste à aspirer d'autres pays dans sa sphère politico-culturelle", explique Nikita Daniouk, directeur adjoint de l'Institut d'études stratégiques et de prévisions de l'Université de l'amitié des peuples.
En novembre 2016, les députés du Parlement européen ont adopté une résolution contre les médias russes pour lutter contre la "propagande du Kremlin".
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