Syrie: les premières analyses chimiques indiquent une «exposition au sarin»

© AFP 2024 Mohamed al-BakourA Syrian man is taken by civil defence workers to a small hospital in the town of Maaret al-Noman following a suspected toxic gas attack in Khan Sheikhun, a nearby rebel-held town in Syria’s northwestern Idlib province
A Syrian man is taken by civil defence workers to a small hospital in the town of Maaret al-Noman following a suspected toxic gas attack in Khan Sheikhun, a nearby rebel-held town in Syria’s northwestern Idlib province - Sputnik Afrique
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Le ministère turc de la Santé annonce que les résultats de l'examen médical des victimes de l'attaque du 4 avril dans la province syrienne d'Idlib ont conclu qu'elles avaient été exposées à l'effet d’un gaz toxique, le sarin.

Les résultats préliminaires de l’examen des victimes de l’attaque qui a tué des dizaines de personnes dans la province syrienne d'Idlib indiquent une éventuelle exposition au gaz toxique sarin, a annoncé jeudi le ministère turc de la Santé.

« Les résultats des premières analyses effectuées à partir des éléments prélevés sur les patients laissent penser qu'ils ont été exposés à un agent chimique, le sarin. Ces résultats suggèrent qu'il y a un lien entre ces blessures et l'utilisation d'armes chimiques », déclare-t-on dans un communiqué officiel.

Selon les déclarations initiales, les victimes ont souffert d'un «œdème pulmonaire (accumulation de liquide), d’une augmentation du poids des poumons et du sang dans les poumons».

Le ministère a également déclaré que les autopsies ont été menées en présence des fonctionnaires de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'Organisation des Nations unies pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).

La coalition nationale syrienne a fait état, mardi, de 80 morts et de 200 blessés dans une attaque chimique à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib, imputant cette attaque aux forces gouvernementales syriennes. Le commandement de l'armée syrienne a rejeté les accusations et a reporté la responsabilité sur les djihadistes et leurs protecteurs.

« L'armée syrienne ne détient pas d'armes chimiques, et elle n'a pas porté de frappes contre la ville de Khan Cheikhoun, dans la province d'Idlib. Toutes les déclarations faites par des groupes terroristes ne correspondent pas à la réalité. C'est la justification de lourdes pertes au cours de la récente offensive de l'armée syrienne dans le quartier nord de Hama », a déclaré à Sputnik une source au sein des forces armées syriennes.

Rappelons que l'un des premiers cas d'utilisation des armes chimiques par Daech en Syrie remonte au printemps 2013. Une attaque terroriste au sarin a fait de nombreux morts en été 2013 à la Ghouta orientale. Plusieurs pays ont alors essayé de rejeter la responsabilité sur le président syrien Bachar el-Assad. Les terroristes de Daech ont notamment utilisé des obus chargés de gaz toxique au cours d'une attaque contre une base aérienne de la province syrienne de Deir ez-Zor, en avril 2016, ce qui a provoqué de graves problèmes respiratoires chez les militaires touchés.

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