«Attaque chimique» en Syrie: Donald Trump accuse Bachar al-Assad

© AFP 2024 NICHOLAS KAMMDonald Trump
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Habituellement mesurée au sujet du président syrien Bachar al-Assad, l'administration américaine a clairement durci son discours pour l'accuser de l'attaque chimique présumée à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idleb au nord de la Syrie.

Les faucons de Washington exigent de la Maison blanche qu'elle engage des actions fermes contre Damas, allant jusqu'à une intervention militaire.

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Le locataire de la Maison blanche a accusé le dirigeant syrien d'être responsable de la mort de civils — dont des enfants — dans l'attaque de Khan Cheikhoun,. Il n'a pas répondu ouvertement à la question de savoir s'il était prêt à utiliser la force militaire contre Bachar al-Assad mais a déclaré être "très souple" et que sa position "concernant la Syrie et Assad avait significativement changé". "L'attaque d'hier contre des enfants m'a particulièrement affecté. C'est inadmissible, la situation ne peut pas être pire", a-t-il indiqué. Et de conclure: "C'est désormais ma responsabilité".

Les propos du président américain contrastent fortement avec le ton de ses anciennes déclarations sur la Syrie et contiennent manifestement une nuance menaçante pour Damas. Dans le même temps, il est difficile de déterminer s'il s'agit d'un changement purement rhétorique ou s'il aura des conséquences pratiques. Malgré toute la dureté de sa déclaration, Trump n'a fait aucune allusion à la manière dont il avait l'intention d'influencer la situation en Syrie.

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La déclaration de Trump sur sa responsabilité personnelle dans ce dossier marque un grand tournant pour un président qui, jusque-là, n'avait pas exprimé la volonté de s'ingérer dans la confrontation entre Damas et ses opposants et insistait sur le fait que l'unique objectif des USA en Syrie consistait à défaire le groupe terroriste Daech (organisation terroriste interdite en Russie). La pression des médias et des milieux chargés de la politique étrangère force la Maison blanche à choisir son camp.

L'incident d'Idleb pourrait s'ajouter à la liste croissante des obstacles aux intentions réitérées de Donald Trump de "faire la paix" avec la Russie et son président Vladimir Poutine. Pendant que la discussion sur les éventuels axes de coopération entre Washington et Moscou stagne, le vide se remplit progressivement par l'aggravation des différends existants.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur.

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