S'il comparaissait devant la justice américaine, il risquerait jusqu'à 30 ans de prison. Les USA accusent le Russe d'avoir propagé un programme malveillant ayant infligé un préjudice de 855 000 dollars à un certain "établissement financier" dont le nom n'est pas indiqué. Aucun indice ni preuve concrète n'est non plus mentionné dans la requête d'extradition.
La police espagnole a déclaré que le Russe était soupçonné de fraude cybernétique. Deux audiences préliminaires se sont tenues sous forme de visioconférence sans préavis dans la prison espagnole le 25 mars.
Deux jours avant ces audiences préliminaires, les avocats de Stanislav avaient reçu les accusations officielles des USA exigeant son extradition en Amérique.
"Je suis également très surpris de voir qu'aucun nom ne figure dans le dossier — ni celui du plaignant ni ceux de témoins", poursuit-il.
Le document contenant les accusations s'étend sur environ 40 pages.
L'enquête a été menée entre autres par l'agent spécial du FBI Steve Berkowitz, "qui est également témoin dans cette affaire", explique Alexandre Ionov.
Et d'ajouter: "Tous les arguments de l'agent spécial du FBI concernant la culpabilité de Lissov se résument à son expérience personnelle et à ses suppositions sans aucune preuve concrète".
Ce dernier souligne que Stanislav a été arrêté avant que le procureur américain n'ait obtenu l'autorisation de le faire.
"Le mandat d'arrêt contre Lissov a été délivré par le tribunal du district sud de New York le 19 janvier, comme l'indique la requête d'extradition. Alors que Stanislav a été arrêté le 13 janvier. Sans mandat d'arrêt. Comment a-t-on pu le placer en détention?", s'indigne Ionov.
Les opinions exprimees dans ce contenu n'engagent que la responsabilite de l'auteur.