Le problème lié au droit de vote des détenus demeure extrêmement compliqué : depuis la réforme pénale de 1994, les prisonniers ne sont plus automatiquement privés de leurs droits civiques, mais même dans une telle situation, ils ne peuvent pas devenir des électeurs.
« Un établissement pénitencier, ce n'est ni plus ni moins qu'un local, ce n'est pas difficile d'y installer une urne et un isoloir, délivrer des permis pour faire venir de la mairie des assesseurs et le président du bureau de vote et de faire voter les gens pendant deux heures », signale le défenseur des droits de l'homme.
Selon l'activiste, tout dépend de la coordination entre le ministère de l'Intérieur s'occupant des élections et le ministère de la Justice qui pourrait prêter les locaux.
« Pour connaître les sorties des urnes, il faut attendre de les avoir installées », indique M. Korber.
Des permissions de sortir, des délais de sorties en lien avec la durée des peines, les difficultés extrêmes liées à un vote par procuration, voici le modèle auquel les détenus sont en effet confrontés, précise l'activiste. Selon M. Korber, la grande majorité des détenus viennent des banlieues : des jeunes d'Afrique noire ou des Maghrébins qui sont très faiblement intégrés dans la société française.
La possibilité réelle de bénéficier du droit de vote des détenus pourrait ainsi faire partie de la restauration de l'équilibre social en France.
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