Découvrez le quotidien dans les campements d'éleveurs de cerfs dans la toundra et des peuples autochtones peu nombreux du Nord dans le diaporama de Sputnik. 31.03.2017, Sputnik Afrique
Découvrez le quotidien dans les campements d'éleveurs de cerfs dans la toundra et des peuples autochtones peu nombreux du Nord dans le diaporama de Sputnik.
Découvrez le quotidien dans les campements d'éleveurs de cerfs dans la toundra et des peuples autochtones peu nombreux du Nord dans le diaporama de Sputnik.
Pour le monde civilisé, le forum des peuples autochtones peu nombreux du Nord est un événement très exotique. Un séjour dans la toundra chez les éleveurs de cerfs est un voyage sur une "autre planète".
Le chemin jusqu'au campement passait par les fleuves Poliabta et Polouï (affluent droit de l'Ob) – du lac Bolchoï Sor jusqu'à Zeleny Iar, la distance est de 40 km. A bord de deux tout-terrains amphibie.
Les journalistes ont été accueillis par le brigadier des éleveurs de cerfs Vassili Nogo. C'est le chef ici. "Nous avons trois familles. Deux belles-filles vivent dans la deuxième tente – leurs frères sont morts, et leurs femmes n'avaient pas de père. Leurs fils sont également mes bergers. J'ai trois fils et deux filles. Un petit-fils et une petite-fille aussi", explique Vassili.
"On se déplacera à partir du 24-25 avril en direction de l'Oural. L'été nous partons du côté de Vorkouta. C'est l'Europe ici, et nous partons en Asie. Cela fait environ 200 km de Salekhard à vol d'oiseau. Mais nos cerfs ne volent pas: ils franchissent les montagnes, et nous les suivons le long des montagnes", déclare Vassili.
"En hiver nous ne faisons pas venir les cerfs vers les tentes, explique Vassili. Ils pâturent tous seuls, nous voyageons tous les 2-3 jours pour vérifier que tout va bien. En hiver il vaut mieux ne pas les perturber – ils doivent s'engraisser et ne doivent pas être stressés pour ne pas maigrir. Quand il y a peu de neige ils s'éloignent davantage – il est plus difficile de les rassembler, mais ils retrouvent du lichen."
"Nos ancêtres marchaient à ski et récoltaient sur des traîneaux de cerfs. Ce n'est plus le cas aujourd'hui – nous récoltons en moto-neige. J'ai une jeune brigade, ils ne veulent pas entendre parler du passé, ils ne veulent pas chausser de skis. Alors quand je marche à skis – ils restent là."
Une femme s'occupe de la tente. Même si elles sont considérées pour l'instant comme des éleveurs de cerfs de 3e classe. Mais pour les femmes des éleveurs de cerfs, il est fondamental de légaliser leur métier actuel. Et les autorités du district autonome de Iamalo-Nénètsie promettent de le faire.
Vassili raconte: "On se lève à 7-8 heures du matin, on se prépare à partir voir les cerfs, on répare les traîneaux. Les femmes préparent la nourriture et coudent les bâches. Sinon il n'y aura rien. Les femmes ont beaucoup de travail. Les hommes gardent les cerfs". Les femmes apportent également de l'eau, font du bois, entretiennent le feu de cheminée, cousent, travaillent le cuir…
Vassili: "Nous avons également nos propres cerfs, pas seulement ceux de la collectivité. Nous avons tout – des concombres, des pommes. Ce n'était pas le cas auparavant mais désormais c'est toute l'année."
L'avka a moins d'un an. Les cerfs sont gardés si leur mère a rejeté le petit ou si elle est morte. C'est une ancienne tradition: les enfants grandissaient avec le petit cerf et en prenaient soin. L'avka mange du pain, des céréales cuites et de la soupe de poisson. Mais à trois ans il regagnera le troupeau.
Vassili et Fedossia ont obtenu un appartement en 2014, mais ils préfèrent leur tente trois pièces. Leurs petits-enfants étudient dans un internat d'Aksarka.
Le fils de Vassili et de Fedossia, Alexandre, est également berger. Pour la journée des éleveurs de cerfs seuls les chiens restent dans le campement: tout le monde part à Salekhard.
Sur le territoire du district autonome de Iamalo-Nénètsie se trouvent plus de 700 000 cerfs pour moins de 540 000 habitants. Les autochtones sont près de 42 000 dont 16 500 mènent une vie nomade.
Parfois, Vassili et sa femme rendent visite à d'autres éleveurs de cerfs. La commune la plus proche Zeleny Iar se trouve à seulement 18 km.
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