La communauté asiatique a organisé, trois soirs de suite, à Paris, des manifestations pour rendre hommage au ressortissant chinois Shaoyo Liu, tué par un policier. La presse en a parlé, sans pour autant rentrer dans les détails. Selon Jean-Luc Schaffhauser, député français au Parlement européen, la raison en est évidente : il n'y a plus de place pour la vérité dans le contexte actuel.
« Nous ne sommes plus dans l'information objective, factuelle, où il s'agit de dire les vérités. Les mass-médias sont là pour fabriquer l'opinion, pour fabriquer les indignations à orientations politiques. Et derrière ces mass-médias il y a le pouvoir financier et les globalistes. »
Personne n'évoque les événements parisiens, poursuit-il. Par contre, ce qui se passe à Moscou, « où nous avons un pouvoir démocratique, légitime, souverain, avec des lois auxquels il faut obéir, est rejeté et montré comme une dictature ».
Pour Claude Chollet, président de l'Observatoire des journalistes et de l'information médiatique, le moment où les manifestations se sont produites influence les opinions : « Il faut resituer ces évènements dans le contexte d'élections présidentielles en France pour expliquer la différence de traitement. »
Selon lui, dans la plupart des rédactions, la première question posée est : si on parle de tel évènement et de telle manière, est-ce que ça risque de favoriser Marine Le Pen en tant que candidate ? Et de l'autre côté, qu'est-ce qui peut diaboliser la candidate du Front national ?
Lundi soir, un rassemblement spontané de 150 à 200 personnes autour du commissariat du 19e arrondissement à Paris a débouché sur 35 interpellations. Trois policiers ont été légèrement blessés. Un véhicule de police a été brûlé, ainsi que trois automobiles appartenant à des particuliers. Un deuxième rassemblement de la communauté chinoise au même endroit tenu mardi soir s'est soldé par des violences, les policiers ayant recouru aux gaz lacrymogènes.
Mercredi, quelque 200 personnes sont descendues dans les rues pour manifester contre la violence policière scandant « Police assassins ». L'action a démarré près de l'Hôtel de Ville pour envahir ensuite la rue de Rivoli, au centre de Paris. Le rassemblement a débouché sur des heurts où les Chinois attaquaient les forces de police.
Suivez Sputnik sur Telegram pour ne jamais manquer les actualités les plus importantes grâce à nos sélections du matin et du soir. Pour recevoir les actualités de notre chaîne, il suffit de télécharger l'application Telegram sur n'importe quel smartphone, tablette ou ordinateur puis cliquer sur le lien et appuyer sur « Join ».