La police soupçonne en effet que des malfaiteurs transportent des migrants en UE moyennant paiement en se faisant passer pour des organisations caritatives, ont déclaré le Parquet italien et le tribunal où se tiendra l'audience après l'étude des faits. Les militants de l'organisation caritative suspectée de violer la loi nient tout contact avec les criminels organisant un transport illégal de personnes.
Le Parquet soupçonne des accords entre les compagnies locatrices et les transporteurs et la police souligne que les parties pourraient tirer profit d'un tel partenariat. Les autorités italiennes vérifieront d'où les propriétaires de navires reçoivent l'argent pour sauver les naufragés et comment ils le dépensent.
Les sauveteurs bénévoles estiment que ces accusations sont infondées. Selon eux, les activistes se retrouvent rapidement sur les lieux des tragédies parce qu'ils surveillent les zones où les naufrages sont susceptibles de se produire le plus souvent, c'est-à-dire dans les eaux libyennes.
Parmi les associations qui pourraient être liées à la contrebande figurent les activistes de SOS Méditerranée. L'association nie tout lien avec les transporteurs illégaux et l'argent illégal.
Les navires privés ont commencé à participer au sauvetage des naufragés à partir de 2014. L'organisation maltaise Moas a été la première à accorder de tels services. Selon la garde côtière italienne, ce sont les organisations privées qui sauvent la majeure partie des migrants.
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