Stefan Djukic, leader de cette organisation, fait valoir que les citoyens doivent avoir le droit de décider eux-mêmes de l'avenir de leur pays, d'autant que les derniers sondages indiquent que la majorité d'entre eux ne veulent pas rejoindre l'Alliance. En ignorant les intérêts des habitants du pays, les politiciens monténégrins divisent la société et préparent le terrain pour un sérieux conflit politique intérieur.
« Notre exigence d'organiser un référendum est conforme à la Constitution et aux intérêts de la majorité des habitants du pays. Nous pensons que le Monténégro doit avoir sa propre politique étrangère plutôt que de suivre le sillage d'autres puissances. Nous sommes convaincus qu'il sera plus utile pour le Monténégro d'investir l'argent public dans le développement des hôpitaux, des écoles et d'autres programmes sociaux plutôt que d'augmenter les dépenses pour la défense. C'est pourquoi nous voulons que les citoyens aient la possibilité de choisir entre la neutralité et l'adhésion à ce bloc militaire », a déclaré Stefan Djukic.
Le bas de niveau du soutien du projet otanien au sein de la société monténégrine s'explique entre autres par des facteurs historiques: le pays a toujours eu des relations proches avec la Russie et l'adhésion à l'Otan est perçue par les citoyens comme une démarche inamicale envers Moscou.
La plupart des habitants du Monténégro ont conscience du fait que l'adhésion à l'Alliance est déraisonnable car elle imposerait au pays des engagements financiers supplémentaires constituant un fardeau conséquent pour le budget, alors même qu'aucune menace extérieure ne justifie aujourd'hui cette décision. Sur le plan militaire, ce pays d'à peine plus de 600 000 habitants est de toute façon incapable d'apporter une contribution significative à la capacité défensive de l'Otan.
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