Ceux qui critiquent la Russie pour les interpellations effectuées par la police lors de la manifestation anti-corruption le 26 mars dernier, devraient se garder de tomber dans des excès et laisser aux Russes le droit de régler leurs questions internes, a déclaré lundi à Sputnik Jacques Myard, député Les Républicains des Yvelines.
« Je crois qu'il faut se garder de tomber dans des excès, quels qu'ils soient […]. Il ne s'agit pas de juger l'attitude que nous devons avoir avec la Russie sur un fait […]. La Russie est pour nous un partenaire incontournable en Europe, et il faut se garder de polémiques. Les questions internes à la Russie doivent être réglées par les Russes eux-mêmes, dans le cadre des procédures qui relèvent des tribunaux de la Russie », a indiqué M. Myard.
Selon lui, Paris devrait plutôt traiter des questions substantielles capables d'influer sur l'avenir et établir des relations de confiance avec la Russie « dans l'intérêt même de l'Europe et de la France bien compris ».
À l'appel de l'opposant Alexeï Navalny, des manifestations anticorruption ont eu lieu le 26 mars dernier dans plusieurs villes russes dont Moscou, où le rassemblement n'était pas autorisé. Précisons que la mairie avait proposé d'autres lieux pour la marche. La police a interpellé environ 800 des 8 000 manifestants dont Alexeï Navalny, qui avait appelé à manifester après avoir mis en ligne une longue vidéo accusant le Premier ministre Dmitri Medvedev d'être à la tête d'un empire immobilier. La grande majorité des personnes mises en garde à vue dimanche dernier ont été rapidement libérées.
Côté français, Benjamin Haddad, qui anime le comité de soutien à Emmanuel Macron à Washington, a réagi en tweetant une photo de Marine Le Pen serrant la main de Vladimir Poutine, assortie du message suivant : « Plus de 700 arrestations de manifestants anti-corruption en Russie aujourd'hui. Notre élection sera un choix de civilisation ».
« Lorsqu'il y a une manifestation où il y a des interpellations, toutes les démocraties au monde, tous les États de droit procèdent parfois aussi à des arrestations. Ce n'est pas ça l'essentiel. L'essentiel, c'est de savoir ce qu'il advient derrière et s'il s'agit uniquement de mises en garde à vue pour un temps court où s'il s'agit véritablement d'un procès politique. En l'occurrence, rien ne permet de dire qu'il s'agit d'un procès politique », a noté M. Myard.
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