Invoquant l'article 40 du code de procédure pénale, les ténors de la droite ont décidé d'adresser une lettre à Eliane Houlette, patronne du Parquet national financier et à François Molins, procureur de Paris, afin de saisir le parquet national financier dans l'affaire de l'existence présumée d'un « cabinet noir » à l'Élysée.
Les signataires de la lettre, publiée par Le Figaro, sont d'importants fonctionnaires d'État: Philippe Bas, président de la commission des lois du Sénat, Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, Christian Jacob, président du groupe LR à l'Assemblée nationale, Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France, Nathalie Kosciusko-Morizet, présidente du groupe d'opposition LR au Conseil de Paris et Luc Chatel, ancien ministre de l'Éducation nationale et désormais porte-parole du candidat François Fillon.
Dans son courrier, les politiciens reviennent sur le livre écrit par les journalistes Olivia Recasens, Didier Hassoux et Christophe Labbé, Bienvenu Place Beauvau, Police: les secrets inavouables d'un quinquennat (édition Robert Laffont, 2017), dont la parution en librairie est prévue le 31 mars 2017.
« Une version électronique de ce livre nous a été communiquée et sa lecture révèle la commission d'un certain nombre de faits d'une particulière gravité qui seraient susceptibles de revêtir différentes qualifications pénales », indiquent les députés dans leur lettre.
À ce courrier est joint un tableau mettant en regard les extraits du livre avec les infractions présumées. Il reste désormais à savoir si la justice jugera utile de donner suite.
En se basant sur le livre écrit par les journalistes Olivia Recasens, Didier Hassoux et Christophe Labbé, Bienvenu Place Beauvau, Police: les secrets inavouables d'un quinquennat (édition Robert Laffont, 2017), le candidat a dénoncé un « scandale d'État ». Lors d'un déplacement dans les Pyrénées-Atlantiques, François Fillon, avait évoqué, devant les journalistes, la possibilité qu'il ait été placé sur écoute.
« Des journaux reçoivent des documents 48h après des perquisitions dans mes bureaux », a-t-il déclaré François Fillon dans l'Émission politique sur France 2.
« Il y a un livre sur le ministère de l'Intérieur et la place Beauvau dont j'ai pu lire les bonnes feuilles et qui explique comment Hollande fait remonter les écoutes judiciaires à son bureau, comment il est au courant des moindres faits, des filatures y compris. […] On cherchait un cabinet noir, on l'a trouvé, ce cabinet noir », a-t-il dit, cité par la presse française, avant d'évoquer un « scandale d'État ».
Il a en outre exigé qu'une enquête soit ouverte.
« Dans l'histoire récente, un chef d'État n'est jamais allé aussi loin dans l'illégalité », a complété François Fillon.
L'Élysée a immédiatement réagi à la déclaration de François Fillon par un communiqué de presse et a condamné « les allégations mensongères de François Fillon» en affirmant que « l'exécutif n'est jamais intervenu dans aucune procédure judiciaire » et que « sur les affaires particulièrement graves concernant François Fillon, […] le Président de la République n'en a été informé que par la presse ».
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