Les candidats à la présidentielle française devraient faire une « liste des méchants » dirigeants étrangers à ne pas fréquenter sur laquelle ils porteront sans doute les présidents Donald Trump et Vladimir Poutine en cédant à leur deux poids deux mesures, a ironisé lundi Marine Le Pen, candidate du Front national (FN), en réponse aux critiques portant sur son déplacement à Moscou.
« J'aimerais bien que les différents candidats à la présidentielle m'expliquent ou expliquent aux Français qu'ils ne parleront pas à M. Trump parce qu'il fait partie des méchants, je suppose, qu'ils ne parleront pas à M. Poutine, parce qu'il fait partie des méchants… Ils vont nous faire la liste de tous les méchants. En revanche, ils parlent à l'Arabie saoudite et cela ne leur pose pas de problèmes. Ils parlent également au Qatar, et là, honnêtement, on entend assez peu parler des droits de l'Homme et particulièrement des droits des femmes », a indiqué Mme Le Pen sur Europe 1.
« Le deux poids deux mesures, cette vision que portent nos dirigeants français, c'est ce qui agace à l'international, c'est ce qui excède l'Afrique. Je vous le dis franchement, ils sont excédés parce qu'ils ont le sentiment de ce deux poids deux mesures. Je suis pour la coopération entre nations libres, entre nations souveraines. Je pense que c'est aux peuples de se choisir leur dirigeants, leur politique. C'est ce qui se passe en Inde, c'est ce qui passe aux États-Unis, c'est ce qui se passe en Russie », a ajouté Marine Le Pen.
Jean-Luc Mélenchon, candidat du mouvement la France insoumise à la présidentielle, Benoît Hamon, candidat du Parti socialiste, ainsi que François Bayrou, qui soutient Emmanuel Macron, candidat du mouvement En marche !, ont critiqué le déplacement de Marine Le Pen en Russie où elle a rencontré vendredi le président Vladimir Poutine et des parlementaires russes. Selon les candidats, Marine Le Pen aurait « prêté allégeance » à Vladimir Poutine.
Or la dirigeante du Front national qualifie son séjour à Moscou de « démarche de diplomatie » nécessaire pour mettre fin au terrorisme islamiste.
« Je suis dans une démarche de diplomatie pour expliquer aux Français qu'il faut que l'on prenne des contacts avec ces grandes nations sans lesquelles on ne pourra pas lutter efficacement contre le terrorisme islamiste […]. Je ne suis pas là pour distribuer les bons et les mauvais points, même si la France doit avoir une influence pour convaincre de la nécessité d'avancer pour les droits de l'Homme, d'avancer pour les droits des femmes, qui sont en danger, y compris dans notre propre pays », a conclu Mme Le Pen.
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