« Le bilan provisoire de ces attaques contre les localités de Agoudou Manga, Yasseneme et Ngouyanza est d'au moins 50 morts. Plusieurs dizaines de personnes ont été blessées », a déclaré Isaac Arata-Naba, habitant de Agoudou Manga réfugié à Bambari, joint depuis Bangui.
Selon Prosper Tchoulekrayo, habitant de Yasseneme en fuite à Bambari, « ils ont assiégé ces villages, tirant sans distinction sur les habitants ».
Ces attaques ont été lancées par des éléments de l'UPC (Unité du peuple centrafricain de Ali Ndarass, faction de l'ex-rébellion séléka à dominante musulmane) qui continuent des représailles contre les autochtones », a accusé M. Tchoulekrayo.
Contactée par l'AFP, une source proche de la direction de l'UPC a nié toute implication directe dans ces nouvelles exactions.
« L'UPC n'est pas impliquée dans ces attaques qui sont plutôt des actes commis par le FPRC. L'UPC a cependant fait échec à une progression [du FPRC] qui visait ses positions », a affirmé cette source sous couvert de l'anonymat.
Des affrontements meurtriers opposent régulièrement des factions rivales de l'ex-séléka, près de la ville de Bambari, où est stationné un contingent de la force de l'ONU (Minusca).
La Centrafrique, un des pays les plus pauvres au monde, peine à se relever du conflit provoqué en 2013 par le renversement de l'ex-président François Bozizé par la rébellion séléka. La contre-offensive des antibalaka, majoritairement chrétiens, a entraîné des milliers de morts et des centaines de milliers de déplacés. De nos jours, plusieurs groupes armés maintiennent une insécurité permanente dans plusieurs régions du pays.
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