Ce que l'on sait de l'attaque à l'aéroport d'Orly

© AFP 2024 CHRISTOPHE SIMONUne opération de police en cours à l'aéroport d'Orly
Une opération de police en cours à l'aéroport d'Orly - Sputnik Afrique
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Un homme a été abattu ce samedi matin à l’aéroport Orly-Sud, après avoir tenté de s’emparer de l’arme d’un militaire de l'opération Sentinelle. Sputnik fait le point sur la situation.

L'angoisse et l'émoi régnaient ce samedi à l'aéroport d'Orly. Près d'un mois après l'attaque du Louvre et deux jours seulement après la fusillade de Grasse, des coups de feu ont retenti à nouveau, cette fois, dans la région parisienne.

Que s'est-il passé?

Il était près de 8h30 du matin lorsqu'un individu s'est jeté sur des militaires de l'opération Sentinelle en patrouille à Orly-Sud pour tenter de s'emparer d'une de leurs armes. L'assaillant n'a blessé personne et a été rapidement abattu par les forces de l'ordre.

Or, l'histoire a en réalité commencé quelques heures plus tôt, à Stains, dans la région parisienne. L'homme qui allait agresser des militaires à l'aéroport s'était fait arrêter pour un contrôle routier. Lorsque la police a tenté de contrôler son véhicule, l'individu a sorti ses papiers, puis une arme et a tiré sur les policiers. Un des trois agents a été blessé.

L'assaillant a ensuite pris la fuite et volé un autre véhicule, retrouvé sur le parking de l'aéroport d'Orly, situé à moins d'une quarantaine de kilomètres de Stains. Une heure et demie plus tard, l'homme dérobait l'arme d'un militaire de Sentinelle…

Près de 3.000 personnes évacuées

Suite à l'attaque, les deux terminaux de l'aéroport ont été fermés, tous les passagers évacués et le trafic complètement interrompu. Une opération de déminage a été lancée pour déterminer si l'homme était porteur ou non d'explosifs. Vers 11 heures, aucun explosif n'avait été détecté.

Le ministère de l'Intérieur s'est adressé aux passagers sur Twitter, leur demandant de « ne pas se rendre à l'aéroport et de décaler leurs déplacements ». Selon des témoins, d'énormes embouteillages se sont formés près des terminaux.

À 13h, le terminal Orly Ouest a repris son activité mais Orly Sud reste toujours fermé.

Qui était l'homme abattu à Orly?

L'identité de l'assaillant suscite de nombreuses interrogations. Les sources contactées par l'AFP affirment que l'auteur de l'attaque était un Français de 39 ans fiché « J » au Fichier des personnes recherchées (FPR), c'est-à-dire qu'il était recherché par la police judiciaire.

Son casier judiciaire comporterait « neuf mentions » pour des faits de droit commun, dont des vols à main armée et du trafic de stupéfiants.

Les sources policières citées par Reuters affirment de leur côté que l'assaillant d'Orly faisait l'objet d'une fiche S des services de renseignement.

Pour sa part, Le Parisien assure que l'auteur de l'agression s'appelait Zied B. Selon le média, « il n'était pas fiché S, mais connu pour des faits de droit commun et de radicalisation ». Il ferait par ailleurs l'objet de « 44 signalements au fichier du TAJ (traitement des antécédents judiciaires) ».

Le Parisien affirme également qu'une opération de police a eu lieu cet après-midi au domicile de l'homme abattu, à Garges-lès-Gonesse. Une intervention qui fait suite à la garde à vue du père et du frère de l'homme abattu, annonce une source de l'AFP.

Le parquet antiterroriste a annoncé s'être saisi de l'enquête.

Réaction des hommes politiques

Le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux et son homologue de la Défense Jean-Yves Le Drian se sont rendus ce matin sur les lieux de l'attaque. Le ministre de la Défense a quant à lui donné des précisions sur l'agression d'une patrouille de trois militaires, dont une femme, à l'aéroport d'Orly.

François Hollande a de son côté « salué », dans un communiqué de l'Élysée, le « courage et l'efficacité » des policiers et militaires intervenus samedi matin, notamment à l'aéroport d'Orly, pour mettre fin aux « agressions commises par un individu particulièrement dangereux ».

L'attaque à Orly survient dans un contexte de menace jihadiste élevée en France, placée en état d'urgence depuis les attentats du 13 novembre 2015 à Paris (130 morts).

Le groupe État islamique, qui perd du terrain en Irak et en Syrie où il a proclamé un califat en 2014, menace régulièrement la France de représailles pour sa participation à la coalition militaire internationale dans ces deux pays.

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