48 heures plus tard, « le monde ne sera pas tel qu'il est maintenant: les événements des deux prochains jours auront un impact sur les marchés mondiaux, la devise européenne, ils changeront le visage de l'Europe et mèneront probablement à la faillite de toute une puissance mondiale », lit-on dans le journal allemand Die Welt.
On entend le mot « Brexit » de toutes parts depuis juin 2016, mais en réalité, la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE n'a pas encore vu le jour, car la demande officielle de la sortie de l'Union européenne en conformité avec l'article 50 du Traité de Lisbonne n'a pas été déposée, soulignent des experts économiques du journal allemand Die Welt.
« Pourtant, cette loi pourrait être signée mardi. Suite à son approbation par la reine Elizabeth II, le Premier ministre Theresa May présentera la demande au Conseil européen », ajoutent-ils.
« En conséquence, débutera la partie dure du Brexit », prévient l'analyste agence de notation Fitch James McCormack. Selon lui, les Britanniques se retrouvent dans une situation difficile, car « ils ignorent la facture que leur fera payer l'Europe ».
La dette est pourtant d'ores et déjà un grave problème pour le Royaume-Uni: le gouvernement et les citoyens vivent au-dessus de leurs moyens. La dette britannique atteint donc environ 90 % du PIB du pays.
Par conséquent, le capital étranger est extrêmement important pour la Grande-Bretagne. Pourtant, « si les investisseurs perdent confiance, le pays sera menacé par une crise financière comme dans les années 1970, lorsque le FMI a aidé le Royaume-Uni. Ainsi, beaucoup dépend de la réaction des investisseurs étrangers à la demande de la sortie du pays de l'UE », selon le journal allemand.
Mercredi soir, le chef de la Réserve fédérale américaine Janet Yellen augmentera les taux directeurs, ce qui ne plaira d'ailleurs à personne. Et « si la plus puissante banque centrale du monde augmente le prix de la devise la plus importante du monde, les effets secondaires ne sont pas exclus », s'inquiètent les auteurs de l'article.
Les marchés financiers les qualifient de « malédiction de la Réserve fédérale des États-Unis » et rappellent que chaque effondrement boursier a été précédé d'une augmentation du taux de base, comme cela a été le cas en 1974, 1987, 2000 et 2008. Cet événement, comme le souligne le média, « peut réduire à néant tous les plans politiques de Donald Trump ».
« Le programme visant à stimuler l'économie, pour un montant de mille milliards de dollars sera principalement financé à crédit et ne pourrait être réalisée qu'avec de l'argent pas cher », concluent des experts.
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