Alors qu'une série de meetings pro-Erdogan ont été interdits en Autriche, aux Pays-Bas, en Suisse, ou encore en Allemagne, la France a choisi de ne pas suivre l'exemple de ses partenaires européens. Le meeting en question s'est tenu dans l'après-midi du 12 mars au Centre des congrès de Metz Métropole, et visait à informer la diaspora turque en France des amendements constitutionnels concernant le renforcement des pouvoirs présidentiels, soumis au référendum du 16 avril prochain en Turquie.
« Il est évident qu'une position commune aurait dû prévaloir pour gérer les demandes turques. Le gouvernement français aurait dû empêcher la tenue de ce meeting », a-t-il signalé dans un communiqué.
La France n'aurait pas du accueillir le ministre turc des affaires étrangères à Metz au nom de la solidarité européenne. #Elections2017
— François Fillon (@FrancoisFillon) 13 марта 2017 г.
Le gouvernement français aurait dû empêcher la tenue du meeting de #Metz. https://t.co/nCR4QPPCk5
— François Fillon (@FrancoisFillon) 12 марта 2017 г.
Quant à la présidente du Front national, Marine Le Pen, elle a réagi sur son compte Twitter marquant également sa désapprobation.
Pourquoi devrait-on tolérer sur notre sol des propos que d'autres démocraties refusent? Pas de campagne électorale turque en France. MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 12 марта 2017 г.
L'incident n'a pas échappé à l'attention du dirigeant d'En Marche!, Emmanuel Macron, qui a « condamné fermement ces provocations » et a appelé à « ne pas avoir aucune faiblesse face à ces attaques ».
« Dans le respect des lois de la République, notre pays ne doit accepter sur son sol aucun dérapage ni aucune attaque contre notre démocratie, nos alliés et nos valeurs », a-t-il écrit dans un communiqué, regrettant en outre que l'UE n'ait pas réagi de manière unie.
Lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan a aussi été révolté, assurant avoir honte pour la France: « J'ai honte que notre gouvernement, notre président de la République, laisse organiser un meeting politique pour un apprenti dictateur turc qui méprise les Européens, qui nous menace, et qui traite Mme Merkel de "nazie" » a-t-il souligné.
Toutefois, le meeting turc a trouvé le soutien du premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, qui a estimé que la réaction de François Fillon visait à détourner l'attention médiatique des affaires affectant sa campagne.
.@FrancoisFillon tente de tailler un costard à @fhollande sur le meeting turc à Metz pour faire oublier les siens… Gros!
— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) 12 марта 2017 г.
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