Park Geun-hye, 65 ans, est la première dirigeante sud-coréenne démocratiquement élue à être ainsi écartée du pouvoir. Mme Park, premier chef de l'État sud-coréen limogé de la sorte, perd aussi dans la foulée son immunité présidentielle, ce qui l'expose à d'éventuelles poursuites judiciaires.
Le premier ministre, Hwang Kyo-ahn, continuera à assurer l'intérim jusqu'à la tenue d'une élection présidentielle anticipée dans un délai de 60 jours, comme le stipule la Constitution. S'il décidait de démissionner pour se présenter à l'élection, comme le spéculent certains médias coréens, il serait remplacé par son ministre des Finances.
Le juge présidant la Cour, Lee Jung-mi, a expliqué la décision du tribunal par le fait que Park Geun-hye a violé la Constitution et la loi « pendant tout son mandat » et cherché à dissimuler ses agissements malgré les demandes d'explication de la presse et de la rue.
Fille de l'ancien dictateur Park Chung-hee, Park Geun-hye est accusée, avec une amie et un ancien conseiller, tous deux mis en examen, d'avoir fait pression sur de grandes entreprises sud-coréennes pour qu'elles fassent des dons à deux fondations mises en place pour soutenir ses initiatives politiques.
La nouvelle a par ailleurs été bien accueillie dans le reste de la capitale. Selon un récent sondage, 70 % des Sud-Coréens étaient favorables à sa mise à l'écart.
La destitution de Park Geun-hye intervient néanmoins dans une période difficile pour la Corée du Sud après de nouveaux essais de missiles nord-coréens et l'annonce du déploiement du bouclier antimissile américain THAAD, qui a provoqué la colère de la Chine.
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