La matinée ensoleillée commence sur le balcon d'un appartement douillet avec vue sur les quartiers est de Damas contrôlés par les terroristes — Kabun, Jobar et d'autres. A quelques kilomètres de la maison où vit Iva, jeune femme de Saint-Pétersbourg, se déroule une véritable guerre, mais on semble s'y être habitué.
« Tu vois la fumée à gauche — c'est Kabun, plusieurs obus sont tombés à cet endroit aujourd'hui. L'armée identifie et élimine constamment les positions de tir des terroristes qui inquiètent Damas », explique le chef de la famille, Nazir, officier de l'armée syrienne à la retraite.
Iva a rencontré son mari il y a 30 ans à Saint-Pétersbourg, où Nazir était venu en tant qu'aspirant. Quand la guerre a commencé Iva, comme des centaines de ses compatriotes à travers toute la Syrie, a décidé de rester avec son mari jusqu'au bout.
Cela fait six ans qu'Elena travaille depuis le début de la guerre en tant que médecin dans un hôpital de Damas, qui a dû changer partiellement de profil en s'orientant vers la médecine de campagne. Et aujourd'hui, mercredi 8 mars, la docteur n'a pas pu assister fêter la journée de la Femme avec ses anciens amis à cause d'une opération.
En Syrie, la diaspora russe a toujours vécu dans l'amitié et malgré les événements actuels les traditions n'ont pas été enfreintes. Les jeunes femmes se réunissent pratiquement chaque semaine dans les cafés confortables de la vieille ville pour discuter de différents thèmes — des rumeurs du moment à la grande politique.
Il n'est pas un secret non plus que certaines compatriotes russes vivent actuellement sur les territoires contrôlés par l'opposition armée — elles sont restées avec leur mari pendant la guerre et continuent de les soutenir. De nombreux hommes syriens, et pas seulement, rêvent d'une femme russe qui ont dans le sang un commandement très simple — les Russes n'abandonnent pas les leurs à la guerre.