Depuis que les autorités de la république autoproclamée du Kosovo ont avancé l'idée de créer une armée performante afin d'avoir la possibilité de faire face aux menaces extérieures, l'Otan paraît préoccupé.
Ainsi, Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'Alliance, s'est entretenu avec le président du Kosovo Hashim Thaçi et Isa Mustafa, premier ministre kosovar, afin de leur faire part des préoccupations des alliés de l'Otan.
« Je leur ai fait comprendre que des démarches unilatérales telles que celle-ci étaient inutiles et j'ai recommandé aux autorités [kosovares, ndlr] de rester en contact étroit avec Belgrade », a déclaré M. Stoltenberg.
Il a également fait souligner que les fonctions des forces de l'ordre étaient déterminées par la constitution du Kosovo et que si des modifications y étaient apportées, l'Otan se garderait le droit de revoir le niveau de l'aide accordée à Pristina, capitale de la république autoproclamée.
Actuellement, les missions des forces de l'ordre kosovares sont limitées aux opérations de recherche et de sauvetage, à la lutte contre les incendies, au déminage et à la désintoxication des produits chimiques. Elles ne possèdent également qu'un armement léger.
Auparavant, le parlement du Kosovo a fait part de son intention de créer une armée dans cette république non reconnue et ce, contrairement aux exigences de l'Onu.
Le ton est monté d'un cran en janvier dernier entre la Serbie et le Kosovo au lendemain du blocage à la frontière d'un train parti de Belgrade peint aux couleurs du drapeau serbe et sur lequel était inscrit « le Kosovo est serbe ». Le train était attendu côté kosovar par plusieurs dizaines de membres d'une unité spéciale de la police.
Belgrade a perdu le contrôle sur la province sud du Kosovo-et-Métochie en 1999, au cours de l'intervention de l'Otan en ex-Yougoslavie. Le Kosovo a déclaré unilatéralement son indépendance le 17 février 2008 mais reste serbe pour le droit international (résolution 1244 de l'Onu), même si un certain nombre de pays — les États-Unis et leurs alliés — ont décidé de reconnaître la république autoproclamée. La Serbie contrôle toujours la partie nord du Kosovo, où vivent environ 50 000 Serbes qui ne considèrent pas Pristina comme leur capitale.
La Serbie, la Syrie, la Russie, la Chine, Israël, l'Iran, l'Espagne, la Grèce et plusieurs autres pays ne reconnaissent pas l'indépendance du Kosovo.
Suivez Sputnik sur Telegram pour ne jamais manquer les actualités les plus importantes grâce à nos sélections du matin et du soir. Pour recevoir les actualités de notre chaîne, il suffit de télécharger l'application Telegram sur n'importe quel smartphone, tablette ou ordinateur puis cliquer sur le lien et appuyer sur « Join »