Faut-il affaiblir l'État social? La protection sociale s'est développée depuis la fin du XIXe siècle. Dans les années 1930 s'est développée, sous l'influence de Beveridge, la couverture globale par l'Etat.de ces trois risques: santé, vieillesse, chômage. Par souci d'économie et pour réduire « l'assistanat », Emmanuel Macron et François Fillon souhaitent tous deux mener un plan de réformes sociales.
Christophe Ramaux, auteur de l'Etat Social aux éditions Mille et une nuits, estime qu'il ne faut pas réduire l'État Providence à la simple protection sociale car « l'on met de côté les trois autres piliers de l'État social: les services publics, 30 % des emplois en France, c'est absolument colossal, le droit du travail et puis toutes les politiques économiques, budgétaires, monétaires, commerciales, politiques de revenus. On gomme ce qui fait la révolution au XXe siècle. »
Frank Dedieu considère que l'on « peut imaginer qu'il y a une crise de l'État Providence, au moins dans la tête des gens […] Ce qui reste de l'État social […] il reste effectivement l'idée que l'on répare, c'est-à-dire que l'État Providence n'est plus un objectif, un but au contraire, il sert à réparer, il sert à appliquer des pansements sociaux sur le problème de l'économie de marché qui crée des déséquilibres, des inégalités. »
Benjamin Masse-Stamberger remarque que lorsqu'on est « dans une société où on a un collectif qui est fort, la société qui précède la mondialisation, le néo-libéralisme, on a un terreau d'un certaine manière, qui est favorable au développement de l'État social. »
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