Ces derniers temps, le thème de la russophobie est devenu très populaire et lucratif dans les plusieurs médias américains, écrit Glenn Greenwald, l'un des fondateurs du magazine The Intercept.
À titre d'exemple, il cite un article sur la Russie publié par la revue The New Yorker. Cet article qui parle de la prétendue influence de Vladimir Poutine sur les résultats de l'élection présidentielle aux États-Unis a été largement salué par les partisans du Parti démocrate.
Selon Glenn Greenwald, ceux qui attisent dans les médias l'hystérie antirusse se soucient peu des conséquences de leurs actes, leurs actions étant susceptibles de permettre le retour de la guerre froide. Une partie des Démocrates, de pair avec les Républicains les plus agressifs, ont créé par leurs avertissements une situation dans le pays où un simple appel à améliorer les relations avec la Russie est perçu comme une preuve de déloyauté.
Par ailleurs, nous rappelle M. Greenwald, la version affirmant que Vladimir Poutine a ordonné les cyberattaques contre les États-Unis, profondément ancrée dans les esprits de journalistes, n'a pas été confirmée officiellement. Ceci est reconnu même par The New Yorker, qui est forcé de reconnaître que les informations sur l'implication de la Russie dans les cyberattaques contiennent plus de suppositions que de preuves.
Les médias américains écrivent souvent que Poutine accuse les États-Unis de s'ingérer dans la politique intérieure de la Russie. Mais les journalistes ne donnent jamais d'explications détaillées de ces accusations.
Selon M. Greenwald, ce silence ne laisse aucun doute sur le bien-fondé des accusations. Pour s'en assurer, il suffit, selon le fondateur de The Intercept, de jeter un coup d'œil sur la couverture du magazine Time paru en 1996 qui annonçait: « Comment les conseillers américains ont aidé Boris Eltsine à remporter la présidentielle ».
Finalement, le recours à la menace extérieure n'est qu'une tactique connue depuis bien longtemps utilisée pour détourner l'attention de la population des échecs systématiques des élites américaines, estime M. Greenwald. Selon lui, les médias essayent d'obliger les Américains à concentrer leur attention sur ce qui se passe de l'autre côté de l'Atlantique pour leur faire oublier la corruption et autres méfaits des autorités de leur propre pays, souligne Glenn Greenwald.
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