Selon Alfredo Brisac, le PDG de BioDan Groupe, une entreprise espagnole de bio-ingénierie, c'est la première fois que des scientifiques réussissent à créer à l'aide d'une imprimante 3D un organe à part composé entièrement de cellules vivantes, et non un tissu qui comprendrait des matériaux bioactifs.
« L'encre biologique est créée à partir de cellules d'un patient auquel elle sera ensuite transplantée. Les trois composants principaux de l'encre biologique sont la kératinocyte, la fibroblaste et la fibrine qui, une fois disposées dans l'ordre nécessaire, recréent la structure de la peau », explique l'expert.
La bio-encre étant créée à partir de la peau du patient, le risque que le matériau imprimé soit rejeté par l'organisme est proche de zéro.
« S'il s'agit du traitement des brûlures, le processus ressemble à celui de la couture d'un vêtement. Nous prenons un petit morceau de votre peau, environ un centimètre carré, qui nous permettra d'imprimer près de deux mètres carrés de peau. Nous utilisons déjà cette technologie dans les centres de brûlés en Espagne, et nous commençons à l'introduire dans d'autres pays. Mais s'il s'agit de peau qui sera utilisée pour des tests pharmaceutiques où à d'autres fins, nous pouvons en imprimer plus de 400 mètres carrés », indique Alfredo Brisac.
Le problème principal à résoudre, souligne l'expert, c'est la façon dont on peut contrôler la qualité de la peau imprimée, car les normes ISO 9000 ont été initialement conçues pour les machines et d'autres produits et il sera difficile de les appliquer à la production d'organes vivants.
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