Le développement technologique est en pleine accélération et dans cette effervescence, la question du clonage est de plus en plus controversée. Ce processus est pourtant tout sauf nouveau ou contre nature: la procréation à l'aide de copies génétiquement identiques est en réalité assez répandue dans la nature. Les bactéries se divisent en deux, les champignons, les algues et d'autres organismes utilisent les spores, alors que certains insectes et mêmes quelques vertébrés peuvent se développer sans intervention d'un mâle, uniquement à partir de cellules reproductrices féminines.
Les doutes des scientifiques ont été dissipés par John Gurdon, qui a cloné une grenouille en 1962 en utilisant la méthode susmentionnée.
Ce faisant, il a ouvert la voie vers le clonage des mammifères. Le chemin n'en fut pas moins semé d'embûches: les chercheurs de différents pays sont restés incapables, pendant des années, de reproduire l'expérience de John Gurdon sur des animaux à l'organisme plus complexe.
Suite aux premiers échecs, ils ont conclu qu'il était tout simplement impossible de mener une expérience réussie de ce genre avec des mammifères. Ce point de vue a dominé au sein du monde scientifique pratiquement jusqu'à la fin du XXe siècle, jusqu'à ce que l'Institut Roslin ( Grande Bretagne ) présente Dolly, premier mammifère créé à partir de la fusion d'un ovule et d'une cellule somatique spécialisée.
La brebis est née le 5 juillet 1996 sous le nom — ou plutôt le nombre — 6LL3. Elle a vécu six ans et a donné la vie à six agneaux. Six ans n'est pas un âge élevé pour les brebis qui vivent habituellement de 10 à 12 ans mais, selon la version officielle, la mort de Dolly ne serait pas liée aux conséquences du clonage: elle aurait souffert d'arthrite pendant deux ans et aurait attrapé une infection pulmonaire grave vers la fin de sa vie. L'un des animaux les plus célèbres au monde a finalement été euthanasié le 14 février 2003.
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