Jeudi soir, Jean-Luc Mélenchon a été interrogé par les journalistes de L'Émission politique, sur France 2, à propos de la possibilité d'un rassemblement de la gauche. Et, fait curieux, alors que l'on croyait que Jean-Luc Mélenchon préférait rester « insoumis », il s'est déclaré ouvert au dialogue avec le socialiste Benoît Hamon, affirmant ne « fermer aucune porte » à deux mois du premier tour de l'élection présidentielle.
« Je suis ouvert à la discussion, ce n'est pas moi qui ai fermé la porte », a-t-il déclaré. Et d'ajouter: « Si Benoît Hamon me dit: "Je te propose le principe d'une candidature unique", je regarderai ce qu'il me propose, ce n'est pas ce qu'il a fait. »
Je suis ouvert à la discussion avec Hamon. J'accepte la proposition de @SocietyOfficiel d'une discussion filmée avec lui.#LEmissionPolitique
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 23 февраля 2017 г.
Il a évoqué même comme disponibilité les journées de « dimanche ou lundi » pour rencontrer Hamon. Benoît Hamon, à son tour, a répondu vendredi favorablement à l'offre de discussions de Jean-Luc Mélenchon.
« Je lui dis que j'accepte volontiers sa proposition, que je lui propose même que nous ayons une discussion à quelques-uns, dont Yannick Jadot, pour voir dans quelles conditions la gauche peut se rassembler », a déclaré Benoît Hamon sur France 2.
À l'évocation d'une candidature commune, Benoît Hamon a dit considérer « être aujourd'hui en situation de pouvoir l'incarner, car je peux parler à toutes les composantes de la gauche ».
Après le second tour de la primaire socialiste, Jean-Luc Mélenchon s'est avant tout félicité du fait que « pour désigner son candidat, le PS ait préféré nos mots à ceux de son propre gouvernement ». Avant d'ajouter que « c'est à nous qui avons porté ce choix tant d'années d'être à la hauteur pour le rendre victorieux (ce programme, ndlr.), la campagne des "Insoumis" et ma candidature sont là pour cela. Rien que pour cela. »
En outre, Jean-Luc Mélenchon ne semble pas séduit par un rassemblement avec Yannick Jadot:
« Je ne vais pas accepter de négocier je ne sais quoi sur un coin de table pour échanger des circonscriptions comme un Yannick Jadot », a-t-il lancé ironiquement à propos de l'écologiste.
Ce dernier, qui est arrivé en tête du second tour de la primaire à gauche, a annoncé vouloir rassembler tous les socialistes, la gauche et les écologistes. Il compte construire une majorité gouvernementale avec Yannick Jadot, candidat écologiste, et Jean-Luc Mélenchon, dirigeant de La France insoumise.
Si l'écologiste Yannick Jadot a annoncé jeudi soir qu'il renonçait à sa candidature à l'élection présidentielle au profit d'une alliance avec Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon semble vouloir aller « jusqu'au bout ». La rencontre de gauche mettra les ponts sur les i. Et l'on verra si le candidat de La France insoumise l'est autant que cela.