Coup d’envoi des négociations à Genève: enjeux et attentes

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Les négociations intersyriennes sous l’égide de l’Onu reprennent ce jeudi après un an d’interruption. Qu’est-ce qui a changé pendant ce temps et que faut-il attendre de cette rencontre? Sputnik fait le point.

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Les regards sont tournés ce jeudi vers Genève où, pour la première fois depuis avril 2016, les discussions intersyriennes reprennent. À l'ordre du jour, la mise en place d'un nouveau gouvernement inclusif, qui pourra réunir toutes les religions présentes dans le pays, le projet de Constitution et l'organisation d'élections supervisées par l'Onu.

La communauté internationale fonde de grands espoirs dans de ce nouveau round des pourparlers. En cause, le contexte tout à fait nouveau dans lequel il se déroule: pendant cette année, l'armée syrienne a fait des progrès importants, Moscou, Ankara et Téhéran sont parvenus à garantir un cessez-le-feu sur le territoire syrien alors que l'opposition et Damas ont tenu début 2017 à Astana leur premier face-à-face depuis le début du conflit.

Moscou espère de son côté que cette nouvelle rencontre à Genève permettra de renouer le dialogue intersyrien après une « pause longue et dangereuse ». Un objectif que visaient également les pourparlers dans la capitale kazakhe et qui ont débouché à la mi-février sur la mise en place d'un groupe chargé d'observer le respect de la trêve et qui comprend l'Iran, la Russie et la Turquie. C'est à Genève que les succès obtenus à Astana en matière du respect du cessez-le-feu doivent être transformés, a estimé la semaine dernière le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

Rendez-vous à l'aveugle

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De nombreuses zones d'ombre entourent pourtant le format des négociations. Les délégations avouent ne pas savoir si les rencontres seront directes ou si le l'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, rencontrera chacune des parties l'une après l'autre.

Jihad Makdisi, qui représente le groupe dit « du Caire » de l'opposition syrienne a qualifié la situation de « rendez-vous à l'aveugle avec de Mistura ». L'envoyé spécial de l'Onu a pour sa part indiqué qu'il déciderait du format dans la première moitié de la journée. Comme l'a pourtant fait savoir à Sputnik Basma Kodmani, membre du Conseil national syrien et représentante de l'opposition, celle-ci voit d'un bon œil la possibilité d'un dialogue directe entre les parties en conflit.

Qui participera aux discussions?

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Moscou estime que le nombre de participants aurait pu être plus important et évoque les Kurdes, absents de cette rencontre. Cependant, la composition des délégations qui participent aux négociations est jugée à Moscou comme « satisfaisante ».

« Il y aura des groupes formés lors de la rencontre au Caire, à Moscou, à Riyad ainsi que des groupes d'opposition armée qui participent aux pourparlers d'Astana et qui, à côté de Damas, ont signé l'accord du cessez-le-feu », a indiqué Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères.

Comme l'a indiqué lors d'une conférence de presse M. de Mistura, « chaque délégation évoquée dans la résolution de l'Onu 2254 et chaque groupe qui fait partie de la liste, non seulement a été invité, mais s'est rendu » à Genève.

L'opposition apprécie le rôle de la Russie

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Moscou a joué un rôle important dans la préparation des négociations de Genève, a estimé dans une interview à Sputnik Jihad Makdisi, qui représente le groupe dit « du Caire » de l'opposition syrienne.

« Nous défendons le rôle de la Russie, qui est très important. Nous nous sommes tous rendus ici après les pourparlers d'Astana, où les Turcs, le Haut-Comité des négociations (de l'opposition, ndlr) et plusieurs personnes dans les rangs de l'opposition armée se sont rapprochés de Moscou », a-t-il indiqué.

« Le rapprochement entre la Russie et la Turquie a renforcé nos positions et a rendu l'opposition moins sensible, en ouvrant de nouvelles perspectives pour les négociations», a résumé M. Makdisi.

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