Dans un film exclusif de RT, les défenseurs des droits de l'homme racontent l'histoire de l'adolescent Dylan Voller qui a subi des humiliations pendant 5 ans dans le Centre de détention pour les jeunes de Don Dale, en Australie, et qui a été récemment libéré. Il n'était certainement pas le seul d'avoir subi les humiliations. Les caméras de vidéosurveillance ont capté des dizaines de cas de traitement inhumain des adolescents.
Les collaborateurs de l'établissement déshabillaient les enfants, les frappaient, les intoxiquaient avec du gaz lacrymogène, les ébouillantaient et leur crachaient dessus. Les détenus, dont certains avaient à peine 10 ans, se sont retrouvés confrontés à des surveillants qui avaient les pleins pouvoirs.
Peter O'Brien, avocat d'un des adolescents, a porté plainte contre les gardiens. Il a recueilli tous les cas d'outrage contre Dylan Voller pendant les cinq années qu'il a passées en détention.
« Imaginez tout simplement à quoi ce gars devait penser quand il subissait ce genre d'humiliations ! On ne peut que deviner ce qui se passe dans la tête d'un adolescent quand il reste allongé, tout nu, et qu'on l'on le maintient ainsi violemment, de manière humiliante », raconte le juriste.
Même après que les méthodes appliquées dans le centre de détention ont été rendues publiques, peu de choses ont changé. Les jeunes détenus qui ont été emprisonnés en 2015 ont expliqué que les humiliations se poursuivaient.
« Les gardiens m'ont fait tomber par terre et m'ont maintenu comme ça pendant environ une heure, les mains attachées dans le dos et un capuchon spécial sur la tête. Ensuite, ils m'ont traîné et jeté dans une cellule. Ils m'ont retiré le capuchon, mais n'ont pas enlevé les liens en plastique qui me menottaient », confie un ancien détenu.
Aujourd'hui, Dylan Voller a retrouvé la liberté. Pourtant, ce sujet est loin d'être épuisé. Selon le défenseur des droits de l'homme John Lawrence, le gouvernement australien mène une politique délibérée contre la jeune génération :
« Ce que l'on fait à nos enfants dans nos établissements est une politique délibérée et cruelle de répression mise en place par le ministre actuel et son entourage, visiblement avec l'approbation des conseillers. Ce n'est pas un accident et pas une conséquence due à une négligence, mais une orientation qui mène à d'innombrables tragédies derrière les barreaux », estime-il.
« C'est une violation flagrante de la Convention contre les tortures et les traitements cruels, ainsi que de la Convention des droits de l'enfant », estime la défenseur des droits de l'homme Ruth Barson après avoir visionné quelques passages du film.
La commissaire chargée du Groupe des droits de l'enfant de la commission australienne Megan Mitchel, après avoir inspecté Don Dale, a appelé à fermer ce centre de détention. Les défenseurs des droits de l'homme appellent également le premier ministre australien Malcolm Turnbull à intervenir pour trouver une solution à ce problème.
Suivez Sputnik sur Telegram pour ne jamais manquer les actualités les plus importantes grâce à nos sélections du matin et du soir. Pour recevoir les actualités de notre chaîne, il suffit de télécharger l'application Telegram sur n'importe quel smartphone, tablette ou ordinateur puis cliquer sur le lien et appuyer sur « Join »