Un groupe d'hommes d'affaires italiens se rendra dans la République populaire autoproclamée de Donetsk (DNR) pour rencontrer le 21 février les représentants du ministère des Affaires étrangères et du ministère de l’Économie de la DNR afin de discuter des opportunités de coopération.
Gianmatteo Ferrari, qui a déjà fait partie de la délégation des entrepreneurs de la région italienne de Vénétie et qui a visité Donetsk et Lougansk en novembre 2016, a décidé de reproduire l’initiative pour aider les habitants de la DNR et de la LNR (République populaire autoproclamée de Lougansk) à recréer les entreprises qu’ils ont perdues, a confié le vice-président de l'Association culturelle Lombardie-Russie Gianmatteo Ferrari dans un entretien à Sputnik.
Outre les divers avantages fiscaux et juridiques – les entrepreneurs étrangers qui veulent investir dans les républiques sont exemptés de taxes pendant 20 ans –, c’est avant tout des fins humanitaires qui motivent les hommes d’affaires.
« Dans les deux républiques, il existe des mines de charbon, des aciéries, des centrales électriques, mais ils manquent de connaissances dans l'industrie agricole, et nous voulons les aider, pour y amener les entrepreneurs de l'industrie afin qu'ils puissent investir et aider les gens à créer leurs propres entreprises. Par exemple, les laiteries, pour être en mesure de traiter le lait et la fabrication du fromage, ou des serres pour cultiver des légumes… qui resteront dans les républiques, pas pour l’exportation. »
Autre avantage, et non des moindres: l'économie doit repartir de zéro. Ainsi, les salaires sont bas, idem pour le minimum vital.
Une autre opportunité est en ligne de mire: pouvoir contourner l’embargo russe.
« L'agriculture italienne a perdu environ 4-5 milliards de dollars à cause de l’embargo russe. Si quelqu'un ouvre sa production de produits présents sur la liste de l'embargo dans l'une des deux républiques, il sera probablement en mesure de les exporter en Russie. Mais ce n'est pas notre tâche principale. C’est juste l'une des possibilités qui pourraient se présenter à nous.
M. Ferrari avoue ne pas avoir subi de pression des autorités ukrainiennes, bien que lui et tous les parlementaires qui ont visité la DNR et la LNR figurent sur leur liste noire.
Et de conclure: « Pourtant, même si on avait fait pression sur nous, nous n’aurions pas cédé. »