Le retour à la souveraineté monétaire, la mise en place d'un protectionnisme national, le retrait des traités de libre-échange, la remise en cause de la loi Travail sont inscrits dans le catalogue du programme économique de Marine Le Pen. Mais peut-on y voir une cohérence?
L'économiste Philippe Murer, attaché parlementaire de Marine Le Pen et président du collectif Nouvelle Ecologie explique ainsi que l'on « part du constat d'échec pour tous les pays occidentaux dont la France, des choix de politique économique qui ont été menés depuis 40 ans qui sont un libre-échange extrême, la financiarisation de l'économie, la monnaie unique qui ont conduit à de plus en plus de chômage, de dette et de déficit public et de moins en moins de croissance. »
Une fois présidente, Marine Le Pen aura-t-elle les moyens de tenir ses promesses économiques? Pour Jean-Marc Daniel, deux choses posent problème: d'abord l'inflation. Ainsi le nationalisme économique « suppose d'accepter une certaine dose d'inflation, c'est-à-dire dans la logique, il y a quand même une dévaluation qui va augmenter le prix des importations et il y a une réduction de la concurrence […]. Jusqu'où et comment est-ce qu'on va contrôler l'information? »
Deuxième écueil: le taux de change. Jean-Marc Daniel déclare craindre « une illusion de la souveraineté […]. Jusqu'où on va pouvoir imposer des contraintes sur l'économie pour rendre compatible cette volonté de garder son destin avec le fait qu'il y a des lois extérieures, il y a des choses qui s'imposent aux acteurs économiques. »
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