Le programme de la « France insoumise » se caractérise à la fois par l'articulation entre un « plan A » et un « plan B » au sujet d'une éventuelle sortie de l'Union européenne et de l'euro, mais aussi par la dimension écologique de ses propositions. Bien des dirigeants du Parti de Gauche ne croient pas à ce plan A, pourquoi ainsi maintenir une telle dichotomie?
Paul-Henri Pillet estime que « dire qu'il y a un plan A, c'est dire qu'il y a une négociation qui est possible avec les autres pays européens. On a vu le cas de l'Irlande qu'on avait fait revoter, on a vu le cas de la France qui avait voté non en 2005 à qui on a imposé par voie parlementaire le Traité de Lisbonne. On voit la Grèce qui subit les foudres économiques de l'Europe et de ses créanciers. Dire qu'il y a un plan A aujourd'hui ça me parait un peu absurde, c'est aussi envisager qu'on peut maintenir l'euro en l'état. »
Jean-Baptiste Boone considère que « c'est un peu l'illusion de tous les politiques français qui pensent qu'une fois élus, ils pourront aller à Bruxelles renégocier une quantité de politiques. À droite, c'est une illusion qui est partagée également. François Hollande affirmait monter à la tribune européenne pour renégocier de nombreuses politiques. Il n'en a rien été. »
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