Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées jeudi devant la gare ferroviaire de Bobigny, une ville de banlieue au nord-est de Paris, pour réclamer l'arrêt des violences policières au nom de Théo, un homme de 22 ans victime d'un viol présumé lors d'une interpellation à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Un gros dispositif de 450 policiers est déployé aux abords du tribunal et des centres administratifs à Bobigny.
Quelques dégradations, comme des vitres brisées ou des poubelles renversées, ont déjà été enregistrées sur place.
Plusieurs voitures ont été vandalisées au cours d'une scène de poursuite à pied dans les rues entre les policiers et un groupe de jeunes. La course s'est terminée à Drancy.
Un hélicoptère survole la zone.
Manifestation à Bobigny #JusticePourTheo https://t.co/b692iUm3W6
— Xenia__Sputnik (@XseniaSputnik) 16 février 2017
Les policiers ont déjà eu recours aux gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Manifestation à Bobigny #JusticePourTheo
Publié par Sputnik France sur jeudi 16 février 2017
Les journalistes sont aussi nombreux sur les lieux.
La poste porte encore les marques de samedi… #Bobigny pic.twitter.com/52AW7iy70j
— Inès El laboudy (@InesLabou) 16 février 2017
Selon les journalistes, la police a procédé à plusieurs interpellations.
La plupart des commerçants du boulevard de Strasbourg, proche de la gare RER, ont baissé le rideau après 15 heures et apposé l'affiche « Fermeture exceptionnelle pour cause de manifestation ».
Situation de nouveau tendue à #Bobigny: Affrontement entre la police et des individus. Tirs de gaz lacrymogènes et mortiers pic.twitter.com/enWiWwC8xa
— Clément Lanot (@ClementLanot) 16 février 2017
Les services publics sont aussi fermés et la circulation des transports a été suspendue vers 15 heures.
Mercredi, des centaines de manifestants s'étaient rassemblés dans le nord de Paris pour dénoncer les violences policières en lien avec l'« affaire Théo ». Un groupe de personnes s'est mêlé au cortège, provoquant des violences.
Les émeutes éclatent depuis plusieurs jours en banlieue parisienne suite à la brutale interpellation de Théo le 2 février dernier. Selon l'entourage du ministre de l'Intérieur, quelque 245 personnes ont été interpellées en France depuis le déclenchement des violences urbaines dans les banlieues. En dépit des appels au calme de Théo et du gouvernement, des incidents en banlieue se répètent quotidiennement.
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