Délégation de l'opposition syrienne: «Riyad ne doit pas occuper la majorité des sièges»

© AFP 2024 FABRICE COFFRINUnited Nations (UN) special envoy Staffan de Mistura (C-L) sits facing Syria's main opposition group during Syrian peace talks at the UN Offices in Geneva on February 1, 2016
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Dans une interview accordée à Sputnik, le leader du Front populaire de l’opposition syrienne et chef du «groupe de Moscou», Qadri Jamil, explique pourquoi les négociations de Genève sur la situation syrienne pourraient échouer et comment éviter cet échec.

D'après Qadri Jamil, il n'est possible de résoudre la crise syrienne que par des moyens politiques, surtout aujourd'hui, alors qu'il faut faire face aux conséquences d'un conflit armée qui dure depuis cinq ans et qui a emporté la vie de plusieurs centaines de milliers de personnes.

« Au cours des négociations à Genève, la communauté internationale a dissocié l'opposition armée des terroristes […]. Astana, c'est le chemin vers Genève. Les rencontres d'aujourd'hui donnent un élan pour les négociations de Genève », estime Qadri Jamil.

D'après lui, pour faire en sorte que les négociations aboutissent, il ne faut pas permettre au « groupe de Riyad » d'occuper la majorité des sièges au sein de la délégation des représentants de l'opposition syrienne, puisqu'à Riyad il y a des forces qui veulent faire en sorte que le gouvernement syrien refuse le règlement politique de la crise :

« Une partie de l'opposition politique syrienne ne prend pas de décisions souveraines. Ses protecteurs régionaux ont leurs propres intérêts qu'ils défendent avec l'aide de leurs filleuls. Ainsi, on voit comment le groupe de Riyad ne permet pas de former une délégation unifiée de l'opposition pour faire échouer les négociations à Genève. »

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Même si en Arabie saoudite ils ont pris une décision en fonction de leurs propres intérêts, ce qui viole la souveraineté des autres groupes d'opposition, il est important de souligner que le Conseil de sécurité a reconnu les groupes de Moscou et du Caire avant celui de Riyad. 

Qadri Jamil admet que son groupe veut parvenir à un accord. C'est pourquoi il a envoyé une lettre avec sa position, mais il n'a pas encore reçu de réponse. Il est prêt à admettre certains points, mais à une condition : le groupe de Riyad ne peut pas occuper la majorité des sièges au sein de la délégation.

Selon Qadri Jamil, la Russie a une influence prédominante sur la situation militaire et son impact politique affectera les résultats de l'opération militaire. Et de conclure :

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« Staffan de Mistura a envoyé une lettre au gouvernement syrien, ce que nous avons appris dans la presse, où il a déclaré que les négociations de Genève débuteront le 20 février. Les négociations directes sont prévues pour le 23 février. Je pense que nous formerons une délégation unifiée vers le 20 février ».

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