« Nous sommes flattés d'apprendre que les médias russes sont aussi populaires. C’est un grand avantage. Et c’est probablement un grand mérite pour ceux qui exercent la gestion éditoriale de ces médias », a déclaré aux journalistes le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov.
« Et si nos médias dans certains pays sortent gagnants dans cette concurrence – et c’est de plus en plus le cas – on ne peut et on ne doit que les applaudir. Première chose. (Deuxièmement), dire que nos médias essayent d'influencer l'opinion publique quelque part est tout à fait absurde », a souligné le porte-parole du Kremlin.
M. Peskov a expliqué qu'il a vu hier des articles sur certains sujets, prétendument publiés dans Sputnik et RT, et qui critiquaient un candidat à la présidentielle française tout en en soutenant un autre.
« Je vous l’avoue honnêtement, je n'en ai trouvé ni sur Sputnik, ni sur RT. Je n’exclus pas qu’il s’agisse d’une énième calomnie pour tenter de dénigrer ces médias. Maintenant, il faut être très prudent, d’autant plus que nos collègues européens eux-mêmes répètent les mots "fake news" comme un mantra. Alors, laissez-nous aussi, quand on parle de RT et Sputnik, nous méfier toujours de ces fausses nouvelles concernant Sputnik et RT », a souligné Dmitri Peskov.
Lundi dernier, lors d'une émission sur France2, le secrétaire général du mouvement En Marche!, Richard Ferrand, a accusé, Sputnik et la chaîne de télévision RT de diffuser des mensonges et de s'ingérer dans la vie démocratique française, sans toutefois apporter le moindre fait pour étayer ses allégations.
Il s'agit de la deuxième attaque médiatique contre Sputnik en moins d'une semaine. À son tour, et sans trop vérifier ses sources, l'Obs a récemment accusé le média russe de s'attaquer à Emmanuel Macron. En fait, il s'agissait d'un article rédigé par Sputnik à partir d'une interview que le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, avait accordée au journal russe Izvestia. Un fait établi, que Sputnik n'a jamais cherché à cacher. Épinglé par la rédaction de Sputnik France, l'Obs a consenti à rectifier l'article en précisant que c'était bien Assange qui affirmait posséder des informations sur le candidat français.